Jules Armand BERTHIER : Soldat du 282ème régiment d’infanterie

Jules Armand BERTHIER est né le 14 avril 1884 à La Celle-saint-Cyr dans l’Yonne. Cultivateur et fils de cultivateur, il se marie le 13 janvier 1908 avec Juliette VADDE née le 9 juillet 1885 dans le même village.

Un premier enfant, André, nait de cette union le 21 mars 1909 et Suzanne rejoint la famille le 18 août 1910.

En 1904 il rejoint le régiment de Montargis pour effectuer ses classes jusqu’en octobre 1905.
Il entre dans la réserve active le 1er octobre 1908.

Lorsque l’ordre de mobilisation générale est donné, il est jeune marié depuis 6 ans et demi, père d’un petit René âgé de 5 ans et demi et d’une petite fille prénommée Odette  âgée de 4 ans.

Jean-Marie BENAS : 2 août 1914 : début de mobilisation pour le 235ème régiment d’infanterie

Jean-Marie BENAS est né le 11 août 1883 à Gueugnon en Saône-et-Loire. Fils d’ouvrier il travaille au sein de la Compagnie des Forges d’Audincourt en tant que “trempeur” d’acier.
Il se marie le 25 novembre 1909 avec Catherine MARCONNET avec qui il aura un fils, Jean, né le 13 mai 1910 à Audincourt.

Il arrive au corps le 15 novembre 1904 et devient soldat de 2ème classe avec le numéro matricule 5268, dans le 29ème régiment d’infanterie.
Il passe dans la disponibilité de la réserve le 12 juillet 1907 et obtient le certificat de bonne conduite “accordé”.

Lorsqu’il reçoit l’ordre de mobilisation, il a 31 ans, marié depuis presque 5 ans et père d’un petit garçon prénommé Jean âgé de 4 ans.

La campagne contre l’Allemagne débute : le 235ème régiment d’infanterie commence sa mobilisation le 2 août 1914 à la caserne de Rethenans à Belfort.

2 août 1914 : Ordre de Mobilisation des travailleurs civils

« La mobilisation a privé la presse des informations de la dernière heure. Le Petit Comtois, en raison des circonstances, n’a pu avoir de communication téléphoniques avec Paris. Il se borne à publier les télégrammes parvenus la veille, dans la journée : proclamation du kaiser, déclaration de l’état de siège en Allemagne.
Il annonce que les corps d’armées allemands se massent à la frontière française.

La vision des cohortes mécaniques hérissées de casques à pointe et dont on croit entendre le pas lourd derrière les Vosges, redouble l’anxiété des esprits.
L’Entente cordiale résistera-t-elle à l’épreuve ? Nos amis les anglais, ces pratiques marchands, n’étant point immédiatement intéressés dans le conflit, trouveront-ils au fond d’eux-mêmes, dans un sursaut d’indignation, l’idéalisme nécessaire pour nous tendre la main ?

Et l’Italie que fera-t-elle ? Si un frêle lien diplomatique l’attache encore aux empires centraux, on sait que le peuple est resté avec nous. Hier l’Italie désapprouvait l’ultimatum à la Serbie. On demeure confiant. On estime que jamais notre sœur latine ne participera à une agression contre nous.

La proclamation du président Pointcaré est maintenant affichée contre les murs.

Elle exprime, avec des qualité de sobriété, de précision et de clarté qui n’appartiennent qu’à notre langue, ce que chacun des Français, à ce moment solennel, depuis le savant à l’illettré, pense en lui dans sa raison, éprouvé dans sa conscience et ressent dans son cœur..
La mobilisation n’est pas la guerre, dit le chef de l’état. Elle apparaît comme un moyen, le meilleur pour « assurer la paix dans l’honneur ».

On applaudit à ce langage si digne, qui ne ferme pas tout à fait la porte à l’espérance. Et pourtant il ne désillusionne personne.

La journée du 2 août fût marquée par un gros événement. De grands placards portaient à la connaissance des citoyens un arrêté mobilisant tous les hommes valides de 16 à 60 ans, non soumis aux obligations militaires, pour compléter les travaux de défense de la place (terrassement et déboisement).
Esclaves du préjugé, bien des personnes, outre la répugnance qu’elles éprouvent pour le moindre effort musculaire, considèrent encore aujourd’hui le travail manuel comme une déchéance.
prendre une pioche, traîner une brouette, même pour la défense de leur patrie, parut à quelques-uns particulièrement dur et pénible.
Par contre, on rencontra des hommes qui, au lieu de se croire diminués par cette corvée, s’en trouvèrent grandis. Comprenant la beauté morale de l’acte qu’on exigeait d’eux, ils partirent avec joie.
Comme le paysan du poète anglais, au manche de leur outil ils avaient accroché une étoile. »

Livre Montbéliard p.15.16.17.18

Georges ROCHER : Soldat du 282ème régiment d’infanterie

Georges ROCHER est né le 24 mars 1883 à Béon dans l’Yonne. Fils de vigneron, il exerce la profession de cultivateur et se marie le 7 mars 1908 à La Celle-st-Cyr avec Emilienne RENAUD née le 16 novembre 1883 à La Celle-st-Cyr.

De cette union naîtra un seul enfant le 5 janvier 1909, une petite fille prénommée Raymonde.

Devant faire ses classes en 1903 il est ajourné une première fois en 1904 puis une seconde fois en 1905 pour cause de faiblesse physique.
Mais en 1906 son état est jugé suffisamment bon pour qu’il puisse rejoindre le 89ème régiment d’infanterie le 7 octobre.
Il passe dans la disponibilité de l’armée active le 12 juillet 1907, dans la réserve active le 1er octobre 1907, dans l’armée territoriale le 1er octobre 1917, dans la réserve de l’armée territoriale le 1er octobre 1924 et libéré définitivement le 1er octobre 1932.

Lorsque l’ordre de mobilisation est donné, il a 31 ans, marié depuis 6 ans et père d’une petite fille de 5 ans et demi.