10 aoùt 1914 : Nomination de gardes civils

csc100814

Nomination de Gardes Civils

Nous, maire de la Celle Saint-Cyr,

considérant que la commune va se trouver privée par suite de la mobilisation des gardes champêtres et qu’il importe de les remplacer.

Vu les pouvoirs qui nous sont conférés par les règlements relatifs à l’état de siège :

Arrêtons,  Art.1 : il est institué dans la commune de la Celle Saint-Cyr une garde civile qui veillera à la sécurité publique de concert avec les gardes champêtres et en cas de départ les remplacera ;

Art.2 : M.M Brot (?) Eugène, instituteur retraité à la Celle saint-Cyr, Delapierre Emile conseiller d’arrondissement à Loivre, Perreau Théodore, cultivateur, conseiller municipal à la Celle Saint-Cyr et Imber Louis à Loivre sont nommés membres de la garde civile.

Fait à la Celle Saint-Cyr le 10 aoùt 1914

10 août 1914 : Départ pour alerte

Le 235ème se porte sur Altkirch puis reçoit l’ordre d’occuper Carspach et Altkirch où il se rallie avec les avants-postes du 260ème.

Le 5ème Bataillon est à Carspach, EM (« état-major » ?) et 6ème Bataillon à Altkirch.

Dans la nuit du 9 au 10, à la suite de combats très violents, tout le 7ème corps recule sur la frontière.
Le 10 août le 235ème avance davantage vers l’est et occupe Altkirch et Carspach.
Mais les allemands ne se trouvent pas de ce côté. Le régiment qui, par là, n’a pas l’occasion de tirer un seul coup de fusil suit le mouvement général de repli du 7ème corps vers l’ancienne frontière.

JMO

Historique 235ème

Brassards

« Ils poussèrent les premiers jours d’août, comme des champignons après une pluie d’orage, épanouissant dans nos rues leur floraison hâtive, innombrable et multicolore.

Le brassard était un signe distinctif octroyé à certains agents mobilisés dans leurs fonctions et destiné à leur en faciliter l’exercice.
Il remplaçait l’uniforme.

Aux civils, mobilisés ou non, qu’employait l’autorité militaire, il donnait un caractère officiel et apparent à leur mission.

Nous connaissions depuis longtemps les brassards des officiers de l’Etat-major. La grève des cheminots en automne 1910,nous avait révélé les brassards de mobilisation des employés de chemins de fer.

Il fallait la guerre pour nous familiariser tout à fait avec leurs couleurs et nous initier à leur langage conventionnel.

Service de la traction en rouge, voie et entretien en jaune, exploitation en blanc. La couleur rouge se portait beaucoup. Elle était adoptée par l’administration des contributions indirectes qui la chargeait des lettres C.I, et par le service des Automobiles qui n’y inscrivait qu’une seulle lettre, un A majestueux.

Les Postes et Télégraphe étaient en bleu et les membres des commissions de ravitaillement portaient un brassard blanc et vert ; et aussi le brassard vert des gardes civils.

Il y avait surtout le brassard blanc à croix rouge des services de santé. Il sévit particulièrement dans la période où le gouvernement de Belfort réquisitionnait des travailleurs de 16 à 60 ans pour la mise en état de la défense de la Place.
C’est ce moment qui vit éclore chez nous le plus grand nombre de vocation sanitaires. Que d’infirmiers, que de brassardés se réclamant de la croix rouge !

Cette épidémie du reste , ne fut pas spéciale à Montbéliard. On prit partout des mesures en vue de l’enrayer comme d’y apposer le sceau de la ville mais c’était insuffisant.
Une décision ministérielle exigea sur les brassards de la convention de Genève l’apposition du sceau du ministère de la guerre.

Vers la fin août, les brassardés auxquels on avait cessé de faire attention obtinrent auprès de la foule un regain de faveur. Ils étaient devenus remarquables par leur petit nombre. »

 

Livre Montbéliard p.32.33