Le régiment, précédé du 1er Bataillon du 204ème, va occuper Billancourt au sud de Nesles. en fin de journée, il rétrograde sur Roye où il se repose 2 h et par une marche de nuit, il va cantonner à Marquivilliers.
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La Somme !
Lorsque dans la matinée du 29 août, on apporta le télégramme officiel à l’hôtel de ville, il y eut un mouvement de stupeur.
« La situation de notre front de la Somme aux Vosges – disait le télégramme – est restée aujourd’hui ce qu’elle était hier. Les forces allemandes paraissent avoir ralenti leur marche ».
Le maire se précipita au téléphone.
– La Somme ?… Une erreur, sans doute ? On a voulu dire la Sambre ?
La sous-préfecture ne put que confirmer le télégramme. C’était bien de la Somme dont il s’agissait.
Dans le salon de l’hôtel de ville, où les travailleurs des autres salles étaient accourus, on se regardait sans parler, la gorge serrée. Sur une carte physique de la France fixée au mur, on contemplait la portion du territoire national envahi. Puis on se reprit dans un effort et chacun retourna à sa besogne. Mais lorsque, dans une salle, on se rencontrait, les yeux s’interrogeaient et les mêmes paroles venaient aux lèvres :
– La Somme ! Est ce que cela est possible ?