La météo en 1915 – décembre

Remarquablement, doux, chaud et humide. Vents prédominants du S.-O.

Période humide et chaude jusqu’au 11.

Période plus froide jusqu’au 23.

Du 23 au 31, la chaleur réapparaît, très anormale avec humidité persistante.

Le 30, au bord du canal de la Savoureuse, avenue de la Prairie, des pervenches sont fleuries dans le talus.

Nos exploitations agricoles disposaient au moment des semailles de 24 travailleurs civils et de 39 chevaux. En avril, l’autorité militaire envoya pour les travaux du printemps la main-d’oeuvre nécessaire aux rares fermiers qui avaient demandé son concours.

Le nombre d’hectares affectés à la production des fourrages était de 239. Pour la fenaison, 25 cultivateurs ayant besoin de 48 ouvriers agricoles sollicitèrent l’aide de la Compagnie des travailleurs militaires du 99ème régiment territorial, établie à Audincourt. 126 travailleurs seulement avaient pu être mis à la disposition de l’arrondissement de Montbéliard. Les travaux de la plaine terminés, ils furent dirigés ensuite sur les cantons de Pont-de-Roide et de St-Hippolyte. Quelques fils de cultivateurs obtinrent des permissions spéciales de quinze jours.

Le foin récolté sur le territoire de la commune, s’éleva à 10 000 quintaux, soit la quantité nécessaire à sa consommation pendant 10 mois environ.

Fin juillet, le lieutenant-colonel Chevalier, gouverneur du Mont-Bart, mis à la disposition de la ville 4 ouvriers agricoles pour une durée de quinze jours. On les envoya aux cultivateurs dont le personnel était le plus réduit.

En août, la rigueur militaire fléchit devant les besoins de l’agriculture. Les soldats des dépôts exerçant réellement la profession de cultivateur avant la guerre purent obtenir aisément une permission agricole au vu d’un certificat du maire. D’autres vinrent travailler aux champs en faisant attester par l’employeur que le soldat demandé s’entendait à la culture et que sa présence était nécessaire pour la rentrée des récoltes.

Grâce à ses mesures, la moisson se fait assez rapidement.

Denrées existant dans la commune au 5 septembre 1915 :

Blé 137 quintaux
Avoine 262 quintaux
Orge 28 quintaux
Fourrages 2075 quintaux
Pailles diverses 805 quintaux

La récolte des pommes de terre fut abondante dans toute la région. Le territoire de la commune en produisit environ 500 quintaux.

Les fruits furent assez nombreux, mais il y en eut beaucoup moins qu’en 1914.

La récolte abondante en foin et la hausse du prix du lait favorisèrent l’élevage du bétail bovin qui avait été si éprouvé par les réquisitions du début de la guerre.

 Livre Montbéliard p. 74

 

1er décembre 1915

Le régiment occupe les mêmes emplacements.

Le bataillon de dépôt de la 55ème Division est supprimé; les effectifs disponibles de ce bataillon sont répartis dans les régiments de la Division. Le surplus est partagé en deux fractions qui s’appelleront :

  • Compagnie de dépôt de la 109ème brigade.
  • Compagnie  de dépôt de la 110ème brigade.

La compagnie de dépôt de la 109ème brigade est rattachée au 282ème régiment d’infanterie.

Cette compagnie est constituée avec les effectifs suivants :

7 adjudants – 2aspirants – 3 sergents majors – 31 sergents et sergents fourriers – 4 caporaux fourriers – 28 caporaux – 335 soldats.

Cantonnement de la compagnie à Germigny.

JMO

Situation géographique au 1er décembre  1915