23 mars 1918 : La Guerre Aérienne

Samedi. Ce matin, entre 1 heure et 2 heures, un taube, dans le clair de lune, survole la ville. il est canonné très fortement pendant près d’une heure. Il échange des coups de mitrailleuse avec le poste de la Citadelle. Il descend très bas et jette deux bombes.

L’une tombe entre la voie de chemin de fer et la maison Marcellin, derrière la gare des marchandises ; l’autre, sur la voie, entre les deux gares ; elle perfore un rail et atteint des locomotives. Presque toutes les vitres des maisons de l’avenue de la Gare sont brisées ; des fenêtres et des volets sont arrachés.

Le jeune Maxime Sittler, âgé de quatorze ans, étant chez lui, a la lèvre fendue par un éclat de bombe, qui lui brise une dent et pénètre dans sa gorge. Sa vie n’est pas en danger.

Dans la même nuit, Belfort et Lure ont été aussi bombardés. En s’en allant, l’avion a jeté une torpille qui n’a pas explosé, sur Grand-Charmont.

A 21h10, 22h15 et 23 heures, un avion ennemi à trois reprises vient survoler la ville. Les tirs de barrage sont cette fois sérieusement organisés.

L’avion a jeté plusieurs bombes :

  • 2 vers les usines Debard, à Ste-Suzanne ;
  • 1 sur la vieille Tuilerie, rue St-Georges; La toiture est enfoncée ; le mur en face est criblé d’éclats.
  • 1 au champ de foire ;
  • 1 dans les prés, au-dessus de la Petite Hollande, où elle creuse un entonnoir de 2m50 de profondeur ;
  • 1 à la Citadelle, près de l’auberge Contejean, voisine du poste de mitrailleuses.
  • On a découvert à Saint-Hippolyte, dans un wagon qui avait stationné en gare de Montbéliard, au moment de l’incursion de ce matin, une torpille non éclatée.

Livre Montbéliard p. 235

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