Les Cultes

Les sonneries de cloches interdites le 13 août 1914, furent réautorisées le 2 mars 1915. Les cloches des Halles et de l’hôtel de ville servirent à signaler l’approche des avions ennemis.

Le temple de St-Martin, dès août 1914, ayant été transformé en magasin d’approvisionnement, les services religieux eurent lieu désormais exclusivement dans le temple St-Georges.

Pendant le grave épidémie dite « de grippe », du 4ème trimestre de 1918, on interdit de porter les cercueils dans les églises.

La guerre n’introduit aucun changement dans l’exercice des différents cultes. Jusqu’à la fin de 1014, les assemblées religieuses paraissent avoir réuni plus de fidèles qu’en temps de paix. Le mouvement fléchit, s’enraya l’année suivante. Il semble bien que cette recrudescence de zèle ait été fonction des grandes angoisses des premiers mois de la guerre.

On observe une augmentation du nombre des enterrements civils. Ceux qui y recourent ne font souvent point partie de sociétés de libre pensée.

De nombreux services funèbres à la mémoire des soldats morts pour la patrie furent célébrés tant au temple St-Georges qu’à l’église St-Maimboeuf.

En 1915, le 9 septembre , M. Schwartz, grand rabbin de Bruxelles, parla au temple israélite, exhortant ses auditeurs à la patience et à la confiance, vertus qu’il avait prises pour sujet de sa conférence. Le 14 juillet 1918, le Rév. Dr Macfarland, venu des Etats-Unis d’Amérique, se fit entendre en anglais au temple St-Georges.

Un arrêté préfectoral du 9 juillet 1915 interdisait le port en public d’insignes aux couleurs nationales, s’ils étaient revêtus d’un emblème quelconque.

Des infractions en décembre, furent relevées contre des personnes qui plantaient sur leur poitrine un petit drapeau français dont le blanc était chargé d’un coeur sommé d’une croix avec cette devise : Coeur de Jésus, sauvez la France.

Les couleurs de la France appartiennent à tous les Français, sans distinction d’opinions, de partis ou de croyances. en y mettant un signe quelconque, nous les mêlerions à nos querelles, à nos disputes. Il faut qu’elles planent au-dessus.

Livre Montbéliard p.70