La météo en 1917 – Janvier

Froid, humide et neigeux jusqu’au 20 ; très froid dans la dernière décade où la bise prédomine.

Nuit du 22 au 23 : -6° (avenue de la prairie)

23 au 24 : – 11°

27 au 28 : – 11°

28 au 29 : – 14°

Le 30 à 8 heures, – 11°

Le canal du Rhône au Rhin, l’Allan, sont gelés. Le canal de la Savoureuse, avenue de la Prairie, supporte le poids d’un homme.

 

« Ne laisser aucune terre inculte et improductive, tel fut le mot d’ordre donné en France au début de l’année 1917. Il fut entendu et on y obéit à Montbéliard. Une commission dont M. Louis George, professeur d’agriculture, constitua la cheville ouvrière, se forma en février pour la mise en valeur des terres que leurs propriétaires ne pouvaient pas cultiver.

Tous les terrains communaux du chap de foire et environ trois hectares de champs appartenant à des particuliers furent labourés, fumés et ensemencés. Suivant le sol, ils reçurent des céréales, des légumineuses ou des pommes de terre.

Dans sa séance du 9 mars 1917, le conseil municipal avait ouvert un crédit de 5000 francs pour l’exécution des ces travaux que les intempéries retardèrent jusqu’à la fin d’avril.

La jeunesse scolaire apporta elle-même son concours aux cultures exceptionnelles de guerre.

Le 30 juin, 600 têtes de choux furent vendues au marché de 0.30 à 0.70 centimes pièce. Le 16 juillet, les haricots verts s’écoulèrent au prix de 0.75 centimes le kilogramme. Le 26 novembre, la récolte des pommes de terre qui produisit environ 1000 double-décalitres fut mise en vente à raison de 3 francs le double. On attribua quatre double par ménage.

Les dépenses pour les cultures de guerre s’élevèrent à 3108.75 francs et les recettes à 4582.25 francs, soit un bénéfice de 1473.50 francs. Ces cultures eurent un autre résultat qui prime tout : les produits furent un régularisateur des cours et augmentèrent le stock de la production nationale.

Blé 251 quintaux
Avoine 202 quintaux
Orge 64 quintaux
Seigle 16 quintaux

L’année médiocre en blé (20 p. 50 à l’h.) fut bonne en avoine (36 q. à l’hect.) et excellente en pommes de terre. Celles-ci en temps normal se fussent vendues 4 francs le sac de quatre double-décalitres ou 4.50 francs les 100 kilos.

L’année abondante en foin et en regain le fut pareillement en cerises, pommes, poires, prunes, etc…. Cinq ateliers publics de distillation furent ouverts en ville pour l’utilisation des fruits.

Sans le blé, dont la production fut médiocre, l’année 1917 aurait été exceptionnelle.

Livre Montbéliard p. 80