« Glion le 19 septembre 1918,

Chère Raymonde je fais réponse à ta gentille carte du 29-8 ce qui ma fait grand plaisir mais je sais que tu ne fait toujours pas beaucoup de progrès à ton école.

Pour moi tout va bien j’espère qu’il en est de même pour vous tous.

Rien de  nouveau pour le moment. Bien le bonjour à tous.

Ton père qui t’embrasse d’amitié et bien des fois.

Rocher Georges »

« Cher oncle, j’espère que tout le monde va bien, je n’ai encore reçu aucune nouvelles depuis que je suis en suisse.

Pour moi cela va assez bien pour le moment, d’un autre côté toujours le même. Je suis aller consulter aujourd’hui pour la 4ème fois rien à faire elle est trop prononcée*.

emilienne vous tiendras toujours au courant , je vais lui écrire une lettre demain, toujours écrire comme par le passé.

En ce  moment il fait beau et chaud ce qui me conforme qu’il en est de même vers vous.

En attendant le plaisir de recevoir de vos nouvelles et encore mieux de vous revoir,  recevez de votre neveu qui ne vous oublie pas toute mes meilleurs amitié.

Georges R. »

*Georges parle très probablement de sa surdité, ce qui lui a permis d’être interné en Suisse comme je le montrais dans l’article du 23 juin 1918

« Glion le 9 septembre 1918,

Chère Emilienne,

Samedi soir j’ai reçu ton colis du 16 Août* où j’ai trouver : Biscuits, coco, tabac, canfre, pastilles Dupeyroux, valda et menthol, je n’envoie plus de pastilles pour le moment,

Je t’ai envoyer une lettre le 6 en réponse de tes lettres du 16, 20 et 24 Août.

Rien de nouveau à te communiquer pour le moment. Je suis en bonne santé, et j’espère que ma carte vous y trouve tous.

En attendant d’autres nouvelles et encore mieux de ce revoir, je vous embrasse tous d’amitié en pensant toujours bien à vous.

Rocher Georges »

*Pour le colis, le contenu est bien celui que l’on retrouve dans le cahier d’Emilienne à la date du 16 août 1918 => Colis du 16/08/1918