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17 mai 1915

La tentative d’attaque des tranchées ennemies est renouvelée à 13 heures, elle ne peut déboucher en raison de la très forte occupation allemande et des défenses accessoires qui la protègent où notre artillerie  n’a pu créer de passage.

Continuation des travaux d’aménagement de la tranchée.

Le 6ème Bataillon occupe les mêmes emplacements que la veille – amélioration des tranchées, construction de  boyaux de communication.

A 21 heures une attaque allemande est repoussée par les 23ème et 24ème Compagnies. Continuation du bombardement.

JMO

Situation géographique au 17 mai 1915

Situation géographie particulière du 17 mai 1915

 

16 mai 1915

Continuation de l’organisation des positions du 54ème Bataillon. Une attaque du fortin allemand de la Blanche Voye avec la coopération d’une compagnie du 21ème Régiment d’infanterie, prévue pour 18 heures est remise en raison de l’absence complète de préparation d’artillerie et de l’impossibilité de déboucher en masse; Les colonnes d’attaque n’ont pas eu en effet le temps de préparer des sapes, ni des gradins de franchissement.

Le 6ème Bataillon occupe les mêmes emplacements que le 15, il continue l’organisation de ses tranchées sans cesse bouleversées par l’artillerie ennemie.

JMO

Situation géographique au 16 mai 1915

Situation géographie particulière du 16 mai 1915

 

 

15 mai 1915

2 heures du matin –  contre-attaque allemande de 2 Bataillons contre les positions tenues par le 5ème Bataillon et organisées en hâte pendant la nuit. Cette contre-attaque repoussée grâce au feu de nos mitrailleuses laissa 800 cadavres sur le terrain.

Toute la journée le 5ème Bataillon organise le terrain conquis; Il établit, en utilisant la tranchée prise la veille et les trous d’obus, une nouvelle ligne face à la Blanche Voye, prenant d’enfilade les tranchées allemandes qu’elle surplombe.

Lee 6ème Bataillon occupe les mêmes emplacements que le 14, sous un violent bombardement d’artillerie lourde allemande.

JMO

Situation géographique au 15 mai 1915

Situation géographie particulière du 15 mai 1915

 

14 mai 1915

L’attaque du 5ème Bataillon qui devait avoir lieu la veille puis dans la nuit à 2 heures du matin est définitivement reportée à l’après-midi.

Le Lt-Colonel obtient que l’attaque qui devait être exécutée par l’ouest soit faite par le nord. De ce côté le terrain est plus propice et surtout la distance,séparant les tranchées allemandes et Françaises, est moins grande.

Ordre d’attaque : 2 Compagnies en 1ère ligne (19ème et 20 ème), la 20ème à droite. L’artillerie qui devait prépare l’attaque ne tire que très faiblement quelques coups de canon qui ne paraissent produire que d’insignifiants résultats et cependant l’ordre du Général en chef doit être exécuté. Colonel en tête le Bataillon se précipite à l’assaut de la tranchée allemande sous un feu terrible d’artillerie et de mousqueterie. Il l’occupe, une cinquante d’allemands s’enfuient à la débandade. Voulant profiter de l’effet de surprise obtenu,  le Colonel veut poursuivre son offensive victorieuse. Le Bataillon se trouve en ce moment (16 h 30) dans la situation suivante ;

– à gauche la 20ème Compagnie arrêtée devant une tranchée allemande et séparée d’elle par une rapide et profonde déclivité du terrain.

– au centre, face à l’église d’Ablaire St Nazaire, les 17ème et 18 Compagnies dans la tranché conquise et les trous d’obus en arrière.

– à droite la 19ème dans une sorte de cuvette.

Et le Bataillon passablement abrité subit néanmoins de grosses pertes par suite du tir des mitrailleuses ennemies parfaitement ajusté sur les créneaux en particulier dans la tranchée conquise et parce que les soldats du 282ème dans leur ardeur se découvrent trop en tirant sur les allemands qui s’avancent pour attaquer. Néanmoins ayant des objectifs devant eux et se croyant mieux abrités nos hommes ne veulent pas sortir des abris, malgré les commandements et les exhortations des gradés.

C’est alors que le Lieutenant-Colonel fait sonner la charge, le Bataillon ne débouchant pas, le Lieutenant-Colonel pour stimuler le courage de ses voisins sort avec 2 ou 3 hommes et se porte à 6 mètres en avant. Petit à petit une vingtaine d’hommes le rejoignent. Sur ordre du lieutenant-Colonel le chef de Bataillon Brugirard parcourt la tranchée conquise, ordonne qu’on rejoigne le chef de corps puis s’élançant en avant dépasse le Lieutenant-Colonel d’une soixantaine de mètres en se portant légèrement à droite. Plus tard il gagnera encore une trentaine et se placera de telle façon qu’il prend d’enfilade le retranchement principal ennemi. Le Lieutenant-Colonel constatant que les pertes sont toujours considérables demande au Général commandant la 28ème Brigade des renforts pour poursuivre l’offensive. Cette demande restera sans réponse. Les 3 sections de mitrailleuses sont placées par le Lieutenant-Colonel           – Une à droite – Deux vers la gauche, l’une de ces dernières restant dans la tranchée conquise. La nuit arrive; la première ligne se renforce d’un grand nombre d’hommes à qui l’obscurité naissante donne plus d’audace. Le Lieutenant-Colonel demande du génie et prescrit que tout le monde se fortifiera sur place. Pas un pouce de terrain ne devra être cédé à l’ennemi. Un retour offensif très vigoureux de  se prononce sur tout le front. Il veut reprendre le terrain perdu avant la nuit. Mais les mitrailleuses déjà placées, le feu de l’Infanterie très largement approvisionné en cartouches (200 par homme) les repoussent en  moins de d’une demi-heure. Le détachement du génie arrive. son chef un Lieutenant est blessé pendant que le Lieutenant-Colonel lui donne ses instructions. Il faut avant tout établir une bonne tranchée de première ligne. La nuit est complète l’ennemi continue à arroser le terrain conquis de projectiles d’artillerie et de mitrailleuses.

L’élan a été tel qu’une section de la 17ème Compagnie qui a dépassé de 30 mètres la tranchée occupée et s’est terré dans un trou d’obus à quelques mètres des allemands, restera 3 jours accroché au terrain en dépit des grenades lancées par l’ennemi. De tous ces braves il ne restera qu’un adjudant, un sergent et 3 hommes.

6ème Bataillon – Les 23ème et 24ème sont pendant toute la journée soumises à un bombardement violent qui leur cause des pertes sensibles.

A 19 heures 30 le Bataillon se porte dans la direction sud-est de l’éperon de N-D. de Lorette et y construit des tranchées à hauteur de la courbe 140 en épousant la forme de cette courbe.

JMO

Situation géographique au 14 mai 1915

Situation géographie particulière du 14 mai 1915

13 mai 1915

Depuis  trois jours, la Division poursuit ses efforts pour s’emparer du plateau de N-D. de Lorette, long promontoire dentelé qui domine toutes les positions, d‘Ais-Noulette, Liévin, Souchez, Carency et Ablain Saint Nazaire, où les allemands installés depuis 4 mois ont organisé des fortifications redoutables.

Le 13 mai à 11h 30, le 5ème Bataillon reçoit l’ordre de se rassembler dans la tranchées des arabes (Sud Ouest de N.D. de Lorette).

L’ennemi peu à peu repoussé sur les pentes de l’Est se défend pied à pied. Les batteries lourdes bombardent le terrain conquis par nos troupes, sans interruption; le sol est bouleversé par les obus. Le Bataillon a pour mission de franchir nos tranchées et de s’établir plus au sud au bois Roux, d’où il devra déboucher pour s’emparer du fortin de la Blanche Voye (éperon S.O de N.D. de Lorette) où les allemands résistent désespérément.

A 16 heures le Lieutenant-colonel s’élance à la tête du Bataillon qui va prendre ses positions au Bois Roux. L’ordre du Général en chef prévoit l’attaque pour 17h 30. Le Lieutenant-colonel envoie d’abord une forte patrouille avec mission de reconnaître le terrain d’attaque et s’il est possible, les positions de l’ennemi.

2 hommes seuls peuvent rentrer (les autres sont restés sur le terrain, tués ou blessés). ils rendent compte que le front est garni de nombreuses mitrailleuses, rendant toute attaque de vive force impossible.

L’artillerie française d’autre part ne cherche pas à préparer le mouvement du 282ème et il y a plus de 300 mètres à parcourir à découvert. Dans ces conditions le Lieutenant-colonel estime qu’une attaque brusquée serait vouée à l’insuccès et refuse d’en donner l’ordre dans les circonstances actuelles. Dans ces conditions, le Bataillon sous une pluie pénétrante, organise le bois Roux en vue de bivouaquer en attendant l’attaque.

Pendant ce temps le 6ème Bataillon, toujours en réserve de Division est établi : les 23ème et 24ème vers le point où se trouvait la chapelle de Notre Dame de Lorette où il n’y a plus qu’un amas informe de briques et de pierres brisées ; elles y creusent une tranchée. les 21ème et 22ème sont restées dans la tranchée de repli

JMO

Situation géographique au 13 mai 1915