Permis de séjour et visa

A partir du 20 mars 1915, les permis de séjour durent être complétés par l’apposition, sur la pièce, de la photographie du titulaire, oblitérée au moyen d’un timbre humide.

Cette formalité venait d’être remplie quand, sur les ordres de la place de Belfort, la mairie fit une seconde fois rentrer tous les permis délivrés pour les soumettre à l’approbation du gouvernement militaire de Belfort. Des récépissés tenant lieu du titre furent remis aux intéressés.

Il fallut fournir des renseignements extrêmement précis sur chaque étranger et indiquer les causes militant en faveur de l’obtention pour lui du permis de séjour en notre ville. Le maire et le commissaire de police devaient donner un avis motivé distinct sur chaque nom.

Six cents permis de séjour furent adressés à Belfort en avril 1915. Les dossiers nous revinrent le 27 mai. Une centaine de permis étaient rejetés. Pour quelques-uns seulement, après un examen nouveau de l’affaire, le gouvernement militaire consentit à revenir sur sa décision.

Dorénavant, toutes les fois qu’un étranger se fit immatriculer ou vint faire viser à l’arrivée, sa feuille d’immatriculation délivrée par une autre commune, on lui établit un permis de séjour avec photographie qu’on soumit au visa du gouvernement de Belfort.

A partir du mois d’août 1915, les étrangers en possession d’un permis de séjour ratifié par l’Autorité militaire, ne purent plus quitter la ville sans un permis spécial délivré par le gouverneur de Belfort.

Certains abus de déplacement avaient été constatés, auxquels on voulait mettre fin. L’infraction à la décision ci-dessus avait une sanction. L’étranger courait le risque d’être évacué sur l’intérieur du pays.

Livre Montbéliard p.170

BENAS : Monument aux Morts de Gueugnon

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Bien qu’ayant quitté sa région d’origine depuis quelques années, sa ville natale lui a rendu hommage ainsi qu’à ses camarades tombés au champ d’honneur comme lui.

Il figure ainsi sur le Monument aux Morts de sa commune de naissance, Gueugnon.

(merci au Service Communication de la Ville de Gueugnon pour les photos)

18 mars 1915 : permis de séjour réfugiés belges

CsC 180315

Télégramme, circulaire officielle. De Auxerre à La Celle, 18/03 à 16h30

Suite à télégramme du 17 mars. Belges réfugiés astreints à résidence dans localités zône intérieure, qu’ils ne peuvent librement quitter, sont dispensés du permis de séjour avec photographie. Mais il reste entendu que cette pièce d’identité demeure obligatoire dans la zône pour les belges de l’intérieur ainsi que pour tous les belges réfugiés, non considérés comme réfugiés ou non autorisés à séjourner dans la zône des armées.