Vendredi. Depuis quelques jours de nombreux procès-verbaux sont dressés à des habitants pour ne pas dissimuler les lumières de leurs magasins ou de leurs appartements, en conformité de l’arrêté militaire, dont le colonel Louvot, commandant d’armes, exige rigoureusement l’application.
Dès la tombée de la nuit, tous les volets sont fermés. Dans les rues où quelques rares becs de gaz aux verres peints en bleu ont été rallumés pour donner la direction, les passants – comme dans le vieux Montbéliard – circulent avec des lanternes.
Mercredi. Les journaux nous apprennent qu’à 21 heures, la veille, l’alarme a été donnée à Besançon. Une demi-heure plus tard, les canons de la défense se faisaient entendre. des avions ennemis ont jeté treize bombes, cinq sur la ville et huit dans la banlieue.
six personnes ont été blessées par les éclats de ces bombes, mais on croit que leurs blessures ne seront pas graves. Les dégâts matériels sont peu importants. Une torpille à ailettes est tombée sur les branches d’un arbre et n’a pas explosé.
Mardi. A 21 heures, par un beau clair de lune, un avion allemand survole la ville, se dirigeant vers le sud-ouest. Il est canonné par la batterie des Buis.
Entre 21h30 et 22h15, cinq grosses détonations éclatent sur Belfort que les Allemands bombardent de nouveau avec leur pièce à longue portée.
2ème blog sur la Grande Guerre, il permet de recueillir les souvenirs de famille d’autres familles de Poilus qui n’ont pas la possibilité de valoriser comme il se doit ces précieux trésors.