Archives par mot-clé : correspondance / cartes postales

17 juin 1917 : carte postale envoyée du camp de prisonnier

« Schneidemühl, le 17 juin 1917,

Chers parents, Nous sommes tout les 3 en bonne santé, je pense que pour vous il en est toujours de même. En même temps qu’à vous je fait réponse à Mme Vial.

Nous avons du beau et du chaud j’espère qu’il en est de même pour vous ce qui facilite pour les traveaux.

Bien des choses à toute la famille pour moi. Cette semaine je n’ai rien reçu de nouvelles de Emilienne.

Votre fils qui vous embrasse de tout coeur en attendant le bonheur de vous revoir.

Rocher Georges »

15 juin1917 : lettre envoyée du camp de prisonnier

« Loint des yeux prêt du coeur »

« Schneidemühl, le 15 juin 1917,

Ma chère Emilienne,

… te feras plaisir, pas de pastilles ni café, ni thé, ni sucre pour le moment. Le 27 j j’ai reçue ta lettre du 6 j, le 29 j’ai reçu ta lettre du 11 et une carte de Mme Vial du 10 j ce qui m’a fait grand plaisir d’avoir de nouvelles ; elle me parle de son voyage à Béon, la Celle qu’elle ne ta pas vu, elle m’aprend ainssi que par d’autres , que nous savons qu’il y a échange de prissoniers pour la suisse.  Tu ne me dit pas qu’elle est cette femme qui t’aide à piocher tes betteraves. Il y a un certain que su par Maurice ce qu’était Lucien Ribier et toi tu ne me l’a jamais dit. Tu me dit que Raymonde commence à faire c’est devoirs seul il faudrait que soi bien vrai cela te débarrasse. »

3 juin 1917 : carte postale envoyée du camp de prisonnier

Schneidemûhle, le 3 juin 1917,

Ma chère Emilienne bien aimée, Tout va bien pour le moment, j’espère qu’il en est toujours de même pour vous tous. tu me diras ce que tu pense de la photo. Au 1er je t’envoie une lettre. Bien des choses à toute la famille en embrassant notre chère Raymonde pour moi.

ton mari qui t’embrasse de tout cœur et bien des fois.

Rocher Georges »

1er juin 1917 : lettre envoyée du camp de prisonnier

« Ma pensée est toujours vers celle que j’aime, à qui je pense s’en saisse jours et nuits.

Schneidemühl le 1er juin 1917,

…choses qu’elle est embarassée ne sachant ce qui me serais le plus utile

… elle voudrais ajouter quelque chose en plus de ce que tu m’envoye, elle me dit si vous saviez combien je pense à ceux qui sont au loint. Je lui ferez réponse au 15 du mois. Car le 1er je t’envoie cette lettre et le 3 une photo. tu diras à papa qui lui envoye une carte que je lui feras réponse au 15, qu’elle m’envoye ce qui lui feras plaisir puisque toujours elle me le demande, que tout est utile de ce que l’on reçoit. Tu me diras ce que tu penses de la photo, il y a toujours quelque chose qui laisse…

Déjà quelque… »

19 novembre 1916 : carte postale envoyée du camp de prisonnier

gr191116r gr191116vSchneidemühl, le 19 novembre 1916,

Chère Emilienne bien aimée, nous sommes tout les 3 bonne santé, je pense que pour vous tous il on est toujours de même. Le 17 j’ai reçu ta carte du 25 octobre et ta lettre du 11 septembre quoique vieille nouvelles cela ma fait plaisir de savoir le résultat du battage, etc. Le 16 j’ai reçu le colis du 21 octobre, j’ai trouver chausson, chandaille qui vont bien. au chaussons j’y metterais des semelles, coco, pastilles, fromage. Pour le reste cela est parti dans les oubliettes on attendant de recevoir celui du 5 octobre que je t’ai demander il faut que je mon passe cela me fait une petite diférence de temps. pour l’huile je l’ai reçue on bonne condition et le sucre. Coupe le savon on morceau et met le dans une boite comme la viande. Depuis 3 jours il gêle, aujourd’hui il tombe de la neige et il ne fait pas chaud. Bien des choses à toute la famille pour moi.

En attendant le bonheur de vous revoir, ton mari qui t’embrasse de tout coeur

Rocher Georges

1er septembre 1916 : carte postale envoyée du front

2 cartes datées du 1er septembre ont été conservées, une pour sa femme et l’autre pour ses parents. Au verso dans la marge de droite le nom du photographe allemand qui a pris le cliché et une rature juste avant l’année ; le mois a été barré ?

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GR010916Va« Schneidemühl, le 1er septembre 1916

Ma chère Emilienne bien aimée cette photo c’est pour tes grand parents. Je suis toujours en bonne santé ainssi que mes camarades. Je pense que pour vous il en est toujours de même. Je viens de recevoir ta lettre du 4 août qui ma fait plaisir d’avoir de vos nouvelles et les détails  de la moisson. Tu as bien fais puisque tu as trouvé quelqu’un pour faire l’école à Raymonde pendant les vacances cela lui entretienderas le peu que elle sait, je sais bien que pour toi c’est impossible.

J’ai reçu le colis postal du 8 août j’ai trouver chocolat, chocolat suisse, et un saucisson en bonne condition. Ne m’envoye pas plus que je te demande. Vous préférez le petit cheval à la machine que le nôtre. Je n’enverrai pas de photo à ma tante Sidalise je fais comme ils font ils ne m’on jamais fais réponse à ma carte de février. Inutile de te déranger pour eux ni de leur faire part de la photo. Je conserve dans la triste période que l’on passe don je garde un triste et bon souvenir garde tout pour toi.

Ton mari qui vous embrasse bien tous d’amitié en attendant en attendant le bonheur de ce revoir.

Ton mari pour la vie, Rocher Georges »

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GR010916vb« Schneidemühl, le 1er septembre 1916,

Mes chers bons parents, je vous envoie ma photographie je suis toujours en bonne santé ainssi que mes camarades, je pense que pour vous tous il en est toujours de même. J’en envoyrais une dans 15 j à ma tante Bouleau et à mme Vial dont je conserve un bon souvenir d’eux. Elles ne m’oublie pas, elles ne fait pas comme ma tante Sidalise, ils ne mon jamais fais réponse à ma carte de février, je fais la même chose je ne leur envoyrais pas de photo. Dans la triste période que l’on passe je les ai à coeur pour bien des choses. Inutile de leur parler quoi que ce soit de moi ni de leur montrer la photo.

J’ai su par Emilienne les détails de la moisson hier sur sa lettre du 4 août qui ma fait bien plaisir. En voilà des déménagements et des voyages que vous faites. Vous n’avez peut-être plus les terres à Alfred Blandin. tu ne ma jamais dit si vous avez racheter une vache surement que vous en avez toujours qu’une. Bien des choses à ma tante Bouleau et à mon oncle. En même temps j’écris à Emilienne.

vous fils qui vous embrasse de tout son coeur en attendant le bonheur de vous revoir, Rocher Georges »

27 août 1916 : carte postale envoyée du front

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Georges Rocher, debout, 2ème à partir de la droite. Tout à gauche debout le garde de ces 12 travailleurs.

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« Schneidemühl, le 27 août 1916,

Ma chère Emilienne bien aimée,

Nous sommes tout les 3 en bonne santé, je pense que pour vous tous il en est toujours de mêmes. (j’ai) reçu cette semaine tes lettres du 12 et 6 août ta carte du 8 août et une de ma tante Bouleau. (Celle du) 31 juillet qui ma fait plaisir d’avoir de vos nouvelles. Oui j’ai reçu les pastilles Dupéroux (et le) menthol.

Je t’envoie la photo ou nous sommes les 12 camarades de travaille. Dans le colis (du) 22 juillet tu as mis du beurre pas fondu il est arriver avec un goût aigre, je l’ai fait fondre je te dirais que jusqu’à ce jour le dimanche nous mangeons pas chez nos (pa)trons nous avons toujours eu de quoi manger dans nos colis, trouver du bois pour faire quelque chose qui nous plaisez. Mon travail va bien, en ce moment je ne fais que la charrue. Vous êtes arranger pour que maman est tout amener son bétail tu me le dira. ils ont toujours qu’une vache, ma tante pensez faire la bassecour comme les autres années.

Bien des choses à toute la famille pour moi. Ton mari qui t’embrasse (??) coeur ainsi que notre Raymonde.

Rocher Georges »

 

Note : La carte est étonnamment tronquée de 2 ou 3 mm, ce qui a amputé la fin des phrases du bord droit côté écrit. C’est la 1ère carte de 1916, la dernière datant de fin novembre 1915, et évoque ses conditions de travail (des champs apparemment). Les visages sont graves masi les hommes ne semblent pas anxieux et en mauvaise santé. Il fait référence au contenu d’un colis, probablement celui du 10 juin 1916, dernier à avoir contenu des pastilles Dupeyroux et du menthol.

28 novembre 1915 : Carte postale envoyée du front

Georges Rocher (à gauche) avec 2 camarades de détention
Georges Rocher (à gauche) avec 2 camarades de détention

GR281115V« Schneidemühl, le 28 Novembre 1915,

Cher oncle et tante, je suis toujours en bonne santée et mes camarade, je crois pour vous il en est de même. Je vous envoie cette photographie en réponse de votre lettre, je vous remercie du mandat que m’avez envoyer. Bien des choses à mes parents et à toute la famille pour moi.

Ecrivez moi donc de temps en temps vos nouvelles me font plaisir, on est toujours comptant de savoir. N’attendez pas de mes nouvelles, pour m’envoyer des vôtre, car pour moi cela n’est pas la même chose. Votre neveu qui vous embrasse d’amitié et bien des fois.

Rocher Georges »

19 novembre 1915 : carte postale envoyée du front

GR191115R GR191115V

Très difficilement lisible mais au moins je sais qu’il écrit à ses parents, pour l’instant je n’arrive qu’à traduire partiellement ceci:

« schneidemuhl le 19 novembre 1915

C pas nous sommes tout

……. je pense que pour vous

…….. je vous envoie

…….. j’ai reçu votre carte du

…….. ma tante du 18

…….. ferais réponse d’ici

quelques temps

à laquelle m’a fait envoyer »

14 novembre 1915 : carte postale envoyée du front

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« Schneidemuhl le 14 novembre 1915,

(ma) chère Emilienne bien aimée
(nous) sommes toujours tout les 3
…. et en bonne santé. Je pense
(que pour) vous tous il en est de même.

(je t’) envoie notre photographie,
…. tu sais par malheur nous
sommes plus que trois. j’ai reçu cette
semaine ta lettre et le colis du 17
octobre, le mandat du 3 octobre.
Ne m’envoye plus d’argent pour le
moment. quand je sentirais en avoir
(besoin) je te dirais, crois bien que je
n’attendrais pas au dernier moment.

Ton mari qui vous embrasse
bien tous. Rocher Georges. »