30 juillet 1916 : la guerre aérienne

Dimanche. Le commandant d’étapes prend un arrêté pour rappeler les mesures édictées par la municipalité le 12 avril, en cas d’apparition d’engins aériens (défense de stationner dans les rues, ouverture des portes, etc.) ; il en prescrit aussi de nouvelles.

Il signale comme immeubles pouvant particulièrement servir de refuge : la voûte à l’entrée du musée ; les numéros 21 de la place Saint-Martin, 33 de la rue des Granges, 25 de la rue de Besançon, 34 de la rue Cuvier, 12 de la rue du Collège ; la voûte du passage de la Fleur, les caves des maisons de la rue du Château. Des écriteaux seront placés sur ces immeubles pour rappeler leur destination spéciale.

L’éclairage public sera réduit au strict minimum. Les réverbères seront munis de verres bleus. Les habitants devront en tout temps rendre invisibles du dehors les lumières intérieures.

L’alarme sera donnée par les sirènes des usines (séries successives de 3 coups brefs suivis de coups précipités), la cloche de l’hôtel de ville, celle des usines et par le clairon.

La sonnerie de la berloque indiquera que tout danger est passé et que les habitants peuvent sortir.

Livre Montbéliard p. 218

22 juillet 1916 : envoi en Allemagne

Un colis contenant : tabac, chocolat une livre, et suisse, beurre, saucisson, pruneaux, pâtés, sardines, viande, fromage, gelée pommes, chaussettes, pomade pour pieds.

A noter : c’est la première fois depuis un an et demi que la femme de Georges Rocher lui envoie des colis qu’il y a un écart de plus de 4 jours entre deux envois de colis ;  ici 2 semaines !

14 juillet 1916 : la guerre aérienne

Vendredi. A 6h30, un avion français de chasse (type Newport) survole la ville et atterrit dans un champ de blé, à la ferme du Mont-Chevis.

L’aviateur, sergent Jacoulet, du centre de Fontaine, avait poursuivi un ennemi jusque sur l’Alsace et s’était égaré dans les nuages. Obligé d’atterrir et se croyant en territoire ennemi, il fut si heureux d’entendre des enfants parler français, qu’il en prit un pour l’embrasser.

Deux soldats aviateurs, appelés de Belfort et accourus en automobile, l’aidèrent à remettre en état son appareil qui reprit l’air à 9h30.

Livre Montbéliard p. 218