28 septembre 1915

Au petit jour, une reconnaissance volontaire de quatre hommes, conduite par le sous-lieutenant Vacher, apprend que le saillant de l’Ersatz a été évacué par l’ennemi. Aussitôt les compagnies de première ligne se portent en avant et occupent les emplacements abandonnés. Le régiment entier suit le mouvement des trois compagnies. Deux de ces compagnies se portent à la tranchée Krupp et la 3ème au boyau de Kiel; les autres compagnies sont échelonnées en arrière.

Le Colonel reçoit l’ordre d’attaquer à 13 h 40, avec la tranchée d’Odin pour objectif. L’attaque est exécutée par le 5ème Bataillon et deux compagnies du 6ème; les deux autres compagnies du 6ème Bataillon restent en soutien à l’emplacement de la parallèle de départ. L’assaut est donné par vagues successives. Après un parcours de trois cents mètres, la progression est enrayée par un feu violent de mousqueterie et de mitrailleuses.

Le commandant Ruffier du 5ème Bataillon est tué; le sous-lieutenant Vachez est mortellement blessé. Le colonel donne l’ordre de se maintenir sur la position et de creuser des tranchées. Cet ordre ne  reçu qu’un commencement d’exécution. La fusillade s’étant ralentie, les compagnies repartent à l’assaut. Devant l’impétuosité de cette nouvelle attaque qui progresse rapidement, un grand nombre cessent la résistance, sortent de leur tranchée et se rendent. Les troupes d’assaut prennent pied dans la tranchée d’Odin , bientôt rejointes par les deux compagnies du du 6ème Bataillon qui étaient en soutien. Plus de deux cents prisonniers tombent entre nos mains.

Le régiment se met à aménager la position conquise.

La liaison est établie à gauche avec le 231ème, à droite avec le 407ème.

JMO

Situation géographique au 28 septembre 1915.

 

 

26 septembre 1915

Le 282ème est d’abord porté en réserve derrière le 204ème, puis reçoit la mission d’étayer à droite le mouvement du 289ème. A 21 heures, l’ordre est donné au colonel de relever le 289ème sur ses positions. Le 5ème Bataillon passe en première ligne : 3 Compagnies occupent la sape Floquet et l’amorce du boyau franco-boches, la quatrième Compagnies prend position dans la sape du 204ème et le boyau des zouaves. Le 6ème Bataillon est placé en réserve. Le régiment se livre à des travaux d’aménagement des positions.

JMO

Situation géographique au 26 septembre 1915.

25 septembre 1915

Ordre d’attaque sur toute la ligne à 13 h 30.

Le 204ème et le 289ème régiments d’infanterie se portent en avant. Le 282ème suit le mouvement des deux régiments. le 6ème Bataillon prend position dans la tranchées des Pylônes et la parallèle  Cardot; le 5ème Bataillon à la route de Béthune.

Le 204ème et le 289ème n’ayant pu progresser, le régiment reprend ses emplacements primitifs à 23 heures.

JMO

Situation géographique au 25 septembre 1915

24 septembre 1915

Le colonel reçoit les ordres concernant l’attaque en préparation.

La 55ème Division a pour objectif la crête 119-140, entre la tranchée de Lübeck et le saillant de la Légion. Son deuxième objectif est la lisière sud du village de Givenchy qu’elle doit occuper solidement pour permettre à la cavalerie de passer entre ce village et la corne Nord du Bois de la Folie.

Le 282ème est chargé de l’attaque du village de Givenchy. L’attaque partira de la tranchée d’odin et ne sera déclenchée que lorsque la 6ème Division du 3ème corps, qui est à Droite, aura pris pied à la corne Nord du Bois de la Folie et que la tranchée des marocains sera entre nos mains.

Avant le départ, lecture est donnée à la troupe de l’ordre du jour du généralissime.

Le régiment quitte Béthonsart à 17 heures et se porte en réserve de la brigade. Le 5ème Bataillon en tête à deux compagnies  à la parallèle de Carency et deux compagnies à la parallèle Dalila.

Le régiment passe la nuit sur les emplacements occupés.

JMO

Situation géographique au 24 septembre 1915

21 septembre 1915 : La guerre aérienne

Mardi, 21 septembre. A 6h, un taube survole la ville. A 8h20, deux nouveaux taubes font leur apparition sur Montbéliard. Ils ont tous pris la direction du sud-sud-ouest. Les forts ont ouvert le feu.

Le ciel bleu, très pur, était constellé de petits nuages blancs marquant autour des taubes l’éclatement de nos obus. On a pu compter de la sorte, à la première visite, quarante-deux coups de canons tirés. La hauteur à laquelle se maintenaient nos adversaires empêchait de les atteindre.

Un des taubes de ce matin a jeté une bombe à 10h sur le territoire suisse entre Courgenay et Porrentruy, près de la ferme du Cras d’Ermont. Un enfant a été légèrement blessé.

 Livre Montbéliard p. 211

Centenaire 1914-1918 / 2014-2018

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