7 octobre 1914

Même situation dans la journée mais à 22h le régiment est relevé par le 231ème et va occuper les cantonnements de Villeneuve (E.M. et 6ème Bataillon), Belleu (17ème et 18ème ) et Vauxbouin (E.M. du 5ème Bataillon et 19ème et 20ème).

Le régiment doit continuer l’organisation du secteur compris entre le confluent de la Crise et le Chemin Vénizel-Billy sur Aisne exclus.

JMO

Situation géographique du 7 octobre 1914

Vie morale (1/3)

MOEURS DE LA FEMME

Comme c’était prévu et inévitable, la moralité fléchit, surtout celle de la femme.

Faits. Nombreuses sont les infractions pour ivresse, prostitution, outrage à la pudeur, excitations de mineurs à la débauche (1914-18).

Gourmandise (pâtisseries et rayons de volailles mis à sec au lendemain du paiement des allocations). Goût immodéré de la toilette (celle-ci souvent scandaleuse). Egoïsme : des jeunes filles ayant épousé des mobilisés avouent que « si un malheur arrivait, elles auraient une pension ». Sexualité, le séjour des divisions amène la présence ici de professionnelles dont l’exemple est pernicieux surtout pour les ouvrières. Dès 1914, on voit de celles-ci faire des « amis » dans les troupes de passage, les suivre ou les rejoindre dans leurs nouveaux cantonnements (Division marocaine, juillet 1915), même en abandonnant leurs enfants (août 1915). Des femmes cherchent à empêcher leur mari de venir en permission (dans un cas, le mari avait été blessé) ; d’autres s’éloignent de la ville dès que leur infidélité apparaît.

Drames passionnels. La constatation de l’adultère par le mari aboutit généralement à la séparation de fait, au divorce rarement.

Arrestation de faiseuses d’ange ; l’instruction révèle une vingtaine d’avortements (octobre 1916).

Recrudescence des maladies contagieuses. Création à l’hôpital d’un cabinet de consultations (1917).

Conclusions. La femme mariée, demeurée au foyer, sans protecteur, est exposée à toutes les surprises des sens. Tous ces régiments qui viennent au repos, entre deux batailles, ont l’instinct excité. Milieu éminemment favorable à la corruption. La continence de la femme affronte partout le désir exacerbé de l’homme. Et les hommes sont jeunes, entreprenants, parés de gloire, rendus plus séduisants par la mort qui les frôle. Ce sont des passants qu’on ne reverra plus, qui demain peuvent tomber. Parmi celles qui succombent, et il y en a dans toutes les « classes », quelques-unes ont l’excuse d’avoir voulu faire l’offrande d’une grande joie. Chez d’autres, ce dont d’elles-mêmes est peut-être une manifestation inconsciente de patriotisme.

Ce que nous disons des femmes mariées s’applique partiellement aux célibataires. Ici, la lutte morale a été presque nulle, dans la plupart des cas, le milieu, les circonstances n’ont fait que hâter, précipiter l’abandon féminin. L’opinion publique n’est pas hostile. Dans un pays où la vie s’éteint, on est indulgent au geste qui peut en rallumer le flambeau. Les mœurs sont des nécessité sociales.

De la conduite de certaines femmes pendant pendant la guerre, on peut, on doit s’attrister ; mais ce qui s’est passé est compréhensible. S’il en eut été autrement, nous n’aurions pas vécu dans l’humanité, c’est-à-dire au sein d’une animalité supérieure mais encore toute récente et qui ne peut se maintenir qu’à force de discipline.

La guerre a relâché tous les liens, elle a fait régresser certains êtres, incomplètement évolués, vers l’animalité tout court. Ce n’est, aussi bien, qu’une minorité. Toutes les autres femmes, douées d’une forte moralité, se sont encore enrichies moralement pendant ces années de guerre, dans le travail, le dévouement et le sacrifice qui ont suffi à l’expansion de leur activité.

Livre Montbéliard p.68-69

05 octobre 1914 – Attaque sur tout le front

Le 5ème Bataillon laissant 1 compagnie de réserve, reçoit comme objectif le village de Cuffies, puis la croupe au Nord-Est , le 6ème Bataillon le Mont de Cuffies.

Les troupes parviennent à la crête à 18 h, mais le village de Cuffies étant réoccupé par l’ennemi et le 6ème Bataillon ayant été soumis à un feu violent d’artillerie, la crête n’est pas tenue et les positions de la veille étaient reprises à 22 h.

JMO

Situation géographique au 05 octobre 1914

4 octobre 1914 : Comité du « tricot du soldat »

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Séance du 4 octobre 1914

Le 4 octobre 1914, le conseil municipal de la Celle-saint-Cyr s’est réuni à la mairie sous la présidence de M. Isidore Didout, maire.

Présents M.M. Didout Marcel, Méry Albert, Vaddé Valentin, Rousseau, Bénard, Perreau, Lejarre, Martin et Didout I. maire.

M. le maire lit à l’Assemblée la circulaire du préfet de l’Yonne relative aux effets de l’hiver pour les soldats.

Le conseil après avoir entendu cette lecture, considérant qu’il y a urgence à fournir à ceux qui combattent des effets de laine.

Décide qu’une somme de deux cents francs, prise sur les fonds libres de la commune sera employée à l’acquisition d’une certaine quantité de laine et qu’avec cette laine les élèves de l’école de filles et les personnes de bonne volonté confectionneront des chaussettes, tricots, etc.

L’agriculture en 1914 – Octobre

Frais, pluvieux. Vents du N.-E. La température se relève dès les premiers jours, redescend à partir du 5 et avoisine plus ou moins la moyenne jusqu’au 27.

Denrées récoltées sur le territoire de la commune

Seigle, 96 quintaux

Blé, 460 quintaux

Avoine, 324 quintaux

Pommes de terre, 175 quintaux

Livre Montbéliard p.72

Centenaire 1914-1918 / 2014-2018

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