Dimanche. Le maire de Montbéliard avait demandé au ministère de l’intérieur, le 16 octobre, de bien vouloir examiner, de concert avec le ministère de la guerre si, pour protéger les Montbéliardais, une défense aérienne – ne fût-elle constituée que par une seule pièce – ne pourrait pas être étable très utilement sur le plateau de la Citadelle.
« non seulement par sa présence, écrivait-il, elle rassurerait notre population, mais encore elle remplirait certainement un rôle efficace pour repousser les attaques aériennes allemandes ayant pour objectif Besançon ».
Le 3 décembre, le ministre de l’intérieur répondait à la municipalité : « M. le général Roques (ministre de la guerre), m’informe que la batterie de 90 installée à la ferme des Buis, près de Valentigney, est destinée à protéger à la fois les usines de Valentigney et la ville de Montbéliard.
Les ressources limitées de l’armée en personnel et en matériel ne permettent pas d’affecter une nouvelle batterie à la défense de Montbéliard. En outre, une considération d’ordre purement technique s’oppose à la réalisation du désir de la municipalité ».
Il s’agissait du cône mort engendré au zénith de toute station contre avions et dans lequel le canon ne peut tirer : d’où la nécessité d’établir les batteries à trois kilomètres du point à protéger.
Les premiers motifs valaient mieux que le dernier pour faire rejeter la demande. Il eut été facile à la distance voulue d’installer la station anti-aérienne sollicitée. On verra du reste que plus tard nous obtînmes satisfaction (voir 6 octobre 1917).
Une réflexion sur « 10 décembre 1916 : la guerre aérienne »