13 mai 1915

Depuis  trois jours, la Division poursuit ses efforts pour s’emparer du plateau de N-D. de Lorette, long promontoire dentelé qui domine toutes les positions, d‘Ais-Noulette, Liévin, Souchez, Carency et Ablain Saint Nazaire, où les allemands installés depuis 4 mois ont organisé des fortifications redoutables.

Le 13 mai à 11h 30, le 5ème Bataillon reçoit l’ordre de se rassembler dans la tranchées des arabes (Sud Ouest de N.D. de Lorette).

L’ennemi peu à peu repoussé sur les pentes de l’Est se défend pied à pied. Les batteries lourdes bombardent le terrain conquis par nos troupes, sans interruption; le sol est bouleversé par les obus. Le Bataillon a pour mission de franchir nos tranchées et de s’établir plus au sud au bois Roux, d’où il devra déboucher pour s’emparer du fortin de la Blanche Voye (éperon S.O de N.D. de Lorette) où les allemands résistent désespérément.

A 16 heures le Lieutenant-colonel s’élance à la tête du Bataillon qui va prendre ses positions au Bois Roux. L’ordre du Général en chef prévoit l’attaque pour 17h 30. Le Lieutenant-colonel envoie d’abord une forte patrouille avec mission de reconnaître le terrain d’attaque et s’il est possible, les positions de l’ennemi.

2 hommes seuls peuvent rentrer (les autres sont restés sur le terrain, tués ou blessés). ils rendent compte que le front est garni de nombreuses mitrailleuses, rendant toute attaque de vive force impossible.

L’artillerie française d’autre part ne cherche pas à préparer le mouvement du 282ème et il y a plus de 300 mètres à parcourir à découvert. Dans ces conditions le Lieutenant-colonel estime qu’une attaque brusquée serait vouée à l’insuccès et refuse d’en donner l’ordre dans les circonstances actuelles. Dans ces conditions, le Bataillon sous une pluie pénétrante, organise le bois Roux en vue de bivouaquer en attendant l’attaque.

Pendant ce temps le 6ème Bataillon, toujours en réserve de Division est établi : les 23ème et 24ème vers le point où se trouvait la chapelle de Notre Dame de Lorette où il n’y a plus qu’un amas informe de briques et de pierres brisées ; elles y creusent une tranchée. les 21ème et 22ème sont restées dans la tranchée de repli

JMO

Situation géographique au 13 mai 1915