« La prise de Mulhouse le 8 août 1914 fut connue à Montbéliard le lendemain.
La banque de Mulhouse, place St-Martin, arbora à ses fenêtres les couleurs de l’Alsace.
Il y eut en ville une grande flamme d’enthousiasme. Quarante-quatre ans s’effaçaient ; nos désastres de 1870-71, nos humiliations ultérieures, tout cela était oublié. Et pourtant Strasbourg et Metz, au loin, apparaissaient formidables. Il n’importe. C’était le commencement de la revanche, une revanche qu’en nous mettant l’épée aux reins, l’ennemi nous forçait lui-même à prendre.
Un immense espoir dilatait les cœurs, accroissait le courage des citoyens qui, n’étend pas aux armées, coopéraient à la défense nationale. »
Livre Montbéliard p.43