Service aux tranchées
Tous les articles par BrunoB
3 février 1915 : Correspondance des Armées de la République
Madame, en réponse à votre lettre du 22 j’ai le regret de vous annoncer qu’à la suite du combat du 12 le soldat Rocher n’a pas reparu à ma compagnie.
De l’enquête à laquelle je me suis livré il résulte que votre mari a du être fait prisonnier mais non blessé
Recevez, madame, mes salutations distinguées
3 février 1915
2 février 1915 : télégramme concernant les réfugiés belges
Télégramme, circulaire officielle
Préfet à Mairies département de l’Yonne
Vous avise que gouvernement belge demande que laissez-passer soit refusé aux femmes belges de moins de 25 ans et désire également que des difficultés soient opposées aux célibataires de 25 à 30 ans qui cherchent à gagner l’étranger.
2 février 1915
La météo en 1915 – Février
Froid avec pluie et neige. Vents du S.-O. Le froid persiste jusqu’au 5, s’atténue du 6 au 8, reparaît jusqu’au 12 ; la deuxième quinzaine, plus douce, finit avec le froid.
1er février 1915
Le Miroir du 31 janvier 1915

(cliquez sur l’image pour feuilleter la revue sur Gallica)
31 janvier 1915
Le régiment va relever le 246ème dans le secteur Distillerie Saint Paul.
Mesures concernant les naturalisés
« Parmi les ressortissants naturalisés de puissances devenues ennemies, il en est qui, bien qu’ayant paru offrir toutes les garanties lorsque la nationalité française leur a été concédée, continuent cependant à se considérer comme sujets de leurs pays d’origine et ont agi ou peuvent être amenés à agir comme tels ».
Tels sont les motifs pour lesquels le Gouvernement français en 1915, demanda au Parlement les pouvoirs nécessaires pour retirer, s’il y avait lieu, aux ex-sujets des nations en guerre avec notre pays, le bénéfice de la naturalisation qui leur avait été octroyé.
La loi régissant la naturalisation (loi du 26 juin 1889 complétée par celle du 22 juillet 1893) en avait facilité l’obtention à un tel point que la moyenne annuelle des naturalisés qui était de 458 individus par an, de 1867 à 1889, dépassait le chiffre de 13 000. Outre que la France est hospitalière, c’était un expédient qui lui permettait de parer, dans une certaine mesure, à l’abaissement toujours croissant de sa natalité.
La veille des hostilités, il y avait, en France, environ 150 000 naturalisés dont la plus grande partie était d’origine germanique.
Que d’espions, que de faux Français, sous des masques d’emprunt, d’autant plus que la loi allemande du 22 juillet 1913 – dite loi de Delbruck – réservait à ses nationaux naturalisé français, la possibilité de conserver leur nationalité d’origine.
La loi du 7 avril 1915 autorisa le gouvernement à rapporter les décrets de naturalisation obtenus par d’anciens sujets de puissances en guerre avec la France, en décidant la révision de toutes les naturalisations accordées postérieurement au 1er janvier 1913 à des sujets ou anciens sujets de ces puissances.


