Mercredi. On apprend ici qu’un petit ballonnet allemand est tombé près du moulin de Villars-sous-Ecot. Il apportait des numéros de la Gazette des Ardennes.
A 15 heures, alerte par sirènes, tocsin et clairon organisée par le commandant des étapes. Les mesures prévues en cas d’apparition d’engins aériens sont prises aussitôt ; les gendarmes de la prévôté et la police municipale tiennent la main à leur exécution.
Samedi. A 11h25, un taube invisible est canonné. Les sirènes, le tocsin de l’hôtel de ville donnent l’alarme en exécution des nouvelles instructions. Comme elles ne sont pas encore rendues publiques -l’épreuve du placard est apportée à la mairie par l’imprimeur au moment même où la cloche sonne – tout ce branle-bas provoque une grande émotion.
Mardi. A 18 heures, un biplan français à deux moteurs survole la ville, vire au_dessus de la Citadelle et passe si près du clocher de l’hôtel de ville qu’on croit qu’il va tomber.
Un des aviateurs agite la main pour saluer la population.