Septembre 1914 (suite)

Puis ce furent les inoubliables journées de septembre, l’offensive générale du 6 où le général Joffre donna l’ordre aux troupes « de se faire tuer sur place plutôt que de reculer ».

Le 8, les Alliés forcent le passage du Petit-Morin. Les allemands cèdent à l’aile gauche. Des combats acharnés se livrent entre la Fère-Champenoise, Vitry-le-François et la pointe sud de l’Argonne.

Le 9, les anglais passent la Marne et poursuivent les allemands vers le nord. Les français sont vainqueurs sur l’Ourcq et à Montmirail.

Le 10, la Garde prussienne est refoulée au nord des marais de Saint-Gond.

Le 11, le centre allemand plie à Sézanne.

C’est le reflux de la vague ennemie derrière l’Aisne et au nord de Reims. C’est la grande victoire de la Marne où notre armée a sauvé la France et la civilisation.

Au fur et à mesure que les bonnes nouvelles nous parvenaient, c’était comme un sang nouveau qu’on transfusait dans nos veines. On respirait, on se détendait, on se dilatait. On se rendait compte, maintenant qu’il se dissipait, de l’affreux cauchemar où tant de jours nous avions été plongés, où nous ne mangions plus, où nous ne dormions plus. On renaissait à la vie, on y retrouvait du prix, on voulait vivre pour acclamer la victoire complète et décisive.

Livre Montbéliard p.45.46

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