Archives par mot-clé : Météo / Agriculture

La météo / agriculture en 1918 – JANVIER

Froid du 1er au 15, chaud du 16 au 25, normal ensuite.

Neige : 31 cm à Montbéliard

4 janvier, -15° ; 5 janvier, -19° ; 9 janvier, neige : 25 cm ; 14 janvier, -13°

La main d’œuvre russe qui avait été mise à la disposition de nos cultivateurs en avril leur fut presque immédiatement retirée. A raison des événements du front, la main d’œuvre militaire française fut extrêmement réduite, de telle sorte qu’ils n’eurent guère à compter que sur eux-mêmes pour l’exécution de leurs travaux agricoles.

Les surfaces ensemencées en céréales ont été les suivantes : blé d’automne, 25h. 71 a. ; blé de printemps, 1h. 75 a. ; seigle, 1h. 80 a. ; orge, 5h. 38 a. ; avoine, 22h. 75a. ; méteil, 35a.

Sept h. 36a. furent plantés en pommes de terre.

Au 30 juin, le recensement du bétail existant dans la commune donne les chiffres qui suivent : bœufs et taureaux, 10 ; vaches pleines ou à lait, 192 ; génisses d’élevage, 16 ; veaux de boucherie, 14 ; espèce ovine, 46 têtes ; espèce porcine, 38 têtes. Nombre de chevaux : 58.

Le foin fut excellent ; production d’une bonne moyenne. Il y eut peu de cerises. Les fruits d’automne furent rares, seulement quelques pommes.

L’année assez bonne en blé (25 q. à l’h.), fut excellente en avoine (40 q. à l’h.). L’orge et le seigle donnèrent 21 et 20 q. à l’hectare.

La récolte des pommes de terre resta moyenne. On en trouvait à acheter, de celles du pays, avant la taxe, à 35 francs les 100 kilos.

La plantation du champ de foire, dirigée par M. George, professeur d’agriculture, donna de bons résultats. On écoula ces pommes de terre en septembre, à raison de 10 kil. par famille, au prix de 0.40 le kil., inférieur de dix centimes à celui du commerce.

Livre Montbéliard p. 82

La météo en 1917 – Décembre

Très froid, sec, neigeux. Vents modérés du N.-E.

Neige : 28 cm à Montbéliard.

5 déc. – 7°

6 déc. -10°

27 déc. – 15°

29 déc. -16° (avenue de la Prairie), -18° (Avenue Carnot)

30 déc. -14°

Comme l’an dernier, le canal de la Savoureuse est complètement gelé, à partir de la nuit du 28 au 29.

« Ne laisser aucune terre inculte et improductive, tel fut le mot d’ordre donné en France au début de l’année 1917. Il fut entendu et on y obéit à Montbéliard. Une commission dont M. Louis George, professeur d’agriculture, constitua la cheville ouvrière, se forma en février pour la mise en valeur des terres que leurs propriétaires ne pouvaient pas cultiver.

Tous les terrains communaux du chap de foire et environ trois hectares de champs appartenant à des particuliers furent labourés, fumés et ensemencés. Suivant le sol, ils reçurent des céréales, des légumineuses ou des pommes de terre.

Dans sa séance du 9 mars 1917, le conseil municipal avait ouvert un crédit de 5000 francs pour l’exécution des ces travaux que les intempéries retardèrent jusqu’à la fin d’avril.

La jeunesse scolaire apporta elle-même son concours aux cultures exceptionnelles de guerre.

Le 30 juin, 600 têtes de choux furent vendues au marché de 0.30 à 0.70 centimes pièce. Le 16 juillet, les haricots verts s’écoulèrent au prix de 0.75 centimes le kilogramme. Le 26 novembre, la récolte des pommes de terre qui produisit environ 1000 double-décalitres fut mise en vente à raison de 3 francs le double. On attribua quatre double par ménage.

Les dépenses pour les cultures de guerre s’élevèrent à 3108.75 francs et les recettes à 4582.25 francs, soit un bénéfice de 1473.50 francs. Ces cultures eurent un autre résultat qui prime tout : les produits furent un régularisateur des cours et augmentèrent le stock de la production nationale.

Blé 251 quintaux
Avoine 202 quintaux
Orge 64 quintaux
Seigle 16 quintaux

L’année médiocre en blé (20 p. 50 à l’h.) fut bonne en avoine (36 q. à l’hect.) et excellente en pommes de terre. Celles-ci en temps normal se fussent vendues 4 francs le sac de quatre double-décalitres ou 4.50 francs les 100 kilos.

L’année abondante en foin et en regain le fut pareillement en cerises, pommes, poires, prunes, etc…. Cinq ateliers publics de distillation furent ouverts en ville pour l’utilisation des fruits.

Sans le blé, dont la production fut médiocre, l’année 1917 aurait été exceptionnelle.

Livre Montbéliard p. 81

La météo en 1917 – Juillet

Humide et frais, puis sec et assez chaud.

Le 3, vers 11 heures, l’Allan, à la suite de trombes qui se sont produites en Suisse et à Montreux-Château, enfle avec une telle force, que, deux heures après, le niveau de la crue atteignait la chaussée de l’avenue Carnot.

Pluie : 129 m/m à Montbéliard

Livre Montbéliard p. 80