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La météo en 1916 – juin

Nuageux, pluvieux et très froid. Vents du S.-O. Pluie et abaissement de la température du 2 au 15. Le 12, la neige fait son apparition sur les sommets de la frontière franco-suisse. Le 14, on allume le poêle de la mairie où le thermomètre marque seulement + 12°. La pluie revient du 17 au 20. Belles journées du 21 au 23. Pluie du 24 au 29, belle journée le 30.

Pluie : 124 m/m à Montbéliard.

Livre Montbéliard p. 76

La météo en 1916 – Mai

Plutôt beau et chaud sans excès. Vents partagés entre le S.-O. et le N.-E.

La période si belle de fin avril se poursuit jusqu’au 4 ; période orageuse-pluvieuse du 5 au 8 ; belles, mais fraiches journées, du 9 au 12 ; période humide du 13 au 16 ; splendides journées jusqu’au 24, puis période orageuse jusqu’au 29 ; le mois s’achève avec un léger relèvement de la température.

Pluie : 67 m/m à Montbéliard.

Livre Montbéliard p. 76

La météo en 1916 – Avril

Beau début, puis période hivernale avec pluie froide et neige ; dernière semaine très douce. Vents du S.-O et du N.-E. Belles journées dans la première huitaine ; du 9 au 23, période de froid, de pluie et de neige ; du 2 au 30, journées printanières.

Pluie : 102 m/m à Montbéliard

Le froid humide de la deuxième décade provoque la coulure des fruits.

Le 15 la neige tombe comme en plein hiver. Avenue de la Prairie, la glace atteint 5 m/m d’épaisseur. Le 22, à 10 heures, orage accompagné de quatre coups de tonnerre. L’obscurité devient telle qu’on est obligé d’éclairer les magasins à l’électricité.

Livre Montbéliard p. 76

La météo en 1916 – Mars

Première décade froide et neigeuse ; deuxième relativement belle et douce ; le mauvais temps réapparaît dans la troisième, mais finit par trois belles journées. Vents du S.-O.

Pluie : 96 m/m à Montbéliard

Le 1er mars, on ressent à Montbéliard, la secousse sismique observée à Besançon, à 20 h. 53 mn. 51 s.

 

Livre Montbéliard p. 76

La météo en 1916 – Janvier

Exceptionnellement doux, très chaud. Vents prédominants du S.-O. La période humide de fin décembre se prolonge jusqu’au 15.

Du 15 au 31, température très douce avec quelques journées pluvieuses seulement.

Pluie : 73/m/ à Montbéliard. Le 4, giroflées fleuries dans les jardins. Le 10, au Parc, les pâquerettes fleurissent dans les champs ; le gazon verdit. Le 13, le bois-joli commence à se couvrir d’étoiles roses, avenue de la Prairie. Le 20, les primevères font des taches blanches dans le terreau des parterres ; le cognassier du Japon entr’ouvre ses bourgeons rouges ; les oiseaux chantent dès le matin.

Il importait de mettre en œuvre tous les moyens susceptibles de porter au maximum la production agricole du pays. Les décrets des 2 et 9 février décidèrent la constitution dans chaque commune rurale d’un comité permanent chargé d’organiser le travail des champs et d’assurer la culture de toutes les terres situées dans la commune.

Les comités d’action agricole sont nommés par les conseils municipaux assistés de trois cultivateurs choisis préalablement par l’assemblée communale. Dans sa séance du 20 février le conseil municipal de Montbéliard s’adjoignit MM. Louis Zurcher-Coulon, Joseph Widmer, Charles Courvoisier. Il désigna pour faire partie du comité d’action agricole les personnes dont les noms suivent : MMmes Philippe-Faivre, Graber Jeune, aux gouttes et Jean Ruffier, à la Chiffogne. MM. Georges-Emile Bretey, Buffet, à la Petite-Hollande, Daniel Schindler, Louis Coulon-Zurcher, Joseph Widmer, Charles Courvoisier.

Le comité, dont la présidence appartient de droit au maire, désigna M.Schnindler comme vice-président et comme conseiller technique M. George, professeur d’agriculture de l’arrondissement.

Les familles des agriculteurs de profession mobilisés remplissant les conditions pour solliciter en faveur de leur chef une permission agricole de quinze jours en vue des travaux du printemps, furent invitées à constituer leur dossier avant le 1er mars. La mairie reçut et transmit cinq demandes.

On invita d’autre part les agriculteurs ayant besoin de main-d’œuvre militaire à se déclarer. Onze cultivateurs, cultivant une surface de 296 hectares demandèrent 20 travailleurs militaires qui leur furent envoyés le 17 mars.

Une commission parlementaire chargée de faire une enquête sur la situation agricole de la zone des armées, se rendit à Montbéliard, dimanche 2 avril, et assista à 9 heures à l’hôtel de ville à la réunion du comité cantonal d’action agricole de Montbéliard et des délégués des autres comités cantonaux de l’arrondissement.

M.Ulmann, maire, reçut la commission. Elle était composée de MM. Braibant, député des Ardennes ; Cosnier, député de l’Indre ; Camuzet, député de la Côte-d’Or, et était accompagnée de par MM. Milleteau, préfet ; Langeron, sous-préfet, et Rousset, directeur des services agricoles du Doubs.

Elle entendit les doléances des cultivateurs qu’elle trouva ici, comme dans les autres départements visités, préoccupés surtout par la question de la main-d’oeuvre. Elle leur promit de s’employer à obtenir que les militaires agricoles pûssent travailler leur propre terre avant d’aller chez les autres et qu’on leur accordât des permissions de 15 jours aux quatre époques où leur présence est surtout nécessaire chez eux : travaux de printemps, fenaison, moisson, semailles d’automne.

MM. Turbergue, maire de Bourguigon ; Ch. Monnot, maire de Maire et Louys, ancien maire d’Audincourt, présentèrent de nombreuses observations et des critiques sur les réquisition, le prix d’achat du bétail, les indemnités aux travailleurs agricoles, les stocks de fourrage, etc. LA commission les enregistra pour les porter devant la Commission de l’agriculture.

M. Cosnier recommanda aux agriculteurs l’emploi des moteurs mécaniques et félicita vivement les éleveurs du bétail de la race Montbéliard, lesquels sont parvenus à reconstituer un troupeau aussi nombreux qu’avant la guerre. Il leur adressa un appel pressant pour les engager à persévérer dans cette voie, en vue du repeuplement ultérieur des étables de la Belgique et de nos départements envahis. Élever, conclut-il, est l’intérêt et le devoir de tous les agriculteurs de la région.

Le Comité d’action agricole, réuni le 11 mai 1916, s’occupa des demandes de travailleurs militaires. Vingt cultivateurs formulèrent des demandes afin d’obtenir 37 travailleurs pour la fenaison et 22 travailleurs pour la moisson.

Contrariée par les pluies, la fenaison s’effectua au prix des plus grandes difficultés. Le foin récolté sur le territoire de la commune fut de 8500 quintaux environ.

Un recensement de nos animaux de ferme donne les chiffres suivants au 10 juin :

chevaux 44
bovins 182 (dont 137 vaches)
ovins 21
porcins 2
caprins 1

Les céréales récoltées en 1916 ont été pour 19 cultivateurs :

blé 518 hectolitres
avoine 1016 hectolitres
orge 81 hectolitres
seigle 97 hectolitres

L’année, moyenne en blé (21 hl. à l’hect.) fut bonne en avoine (35 hl. à l’hect.) et nulle pour la pomme de terre. Les fruits ont été rares ; les pommiers seuls ont donné un semblant de récolte.

Le Doubs étant déficitaire d’une moitié environ pour la récolte de blé, le préfet, le 18 septembre, frappa d’une réquisition générale tous les blés du département. Il restait disponible à Montbéliard, dans les greniers des cultivateurs, après réserve de leur semence, 225 q. de blé qui furent livrés aux moulins de Bavans.

Livre Montbéliard p. 75

La météo en 1915 – décembre

Remarquablement, doux, chaud et humide. Vents prédominants du S.-O.

Période humide et chaude jusqu’au 11.

Période plus froide jusqu’au 23.

Du 23 au 31, la chaleur réapparaît, très anormale avec humidité persistante.

Le 30, au bord du canal de la Savoureuse, avenue de la Prairie, des pervenches sont fleuries dans le talus.

Nos exploitations agricoles disposaient au moment des semailles de 24 travailleurs civils et de 39 chevaux. En avril, l’autorité militaire envoya pour les travaux du printemps la main-d’oeuvre nécessaire aux rares fermiers qui avaient demandé son concours.

Le nombre d’hectares affectés à la production des fourrages était de 239. Pour la fenaison, 25 cultivateurs ayant besoin de 48 ouvriers agricoles sollicitèrent l’aide de la Compagnie des travailleurs militaires du 99ème régiment territorial, établie à Audincourt. 126 travailleurs seulement avaient pu être mis à la disposition de l’arrondissement de Montbéliard. Les travaux de la plaine terminés, ils furent dirigés ensuite sur les cantons de Pont-de-Roide et de St-Hippolyte. Quelques fils de cultivateurs obtinrent des permissions spéciales de quinze jours.

Le foin récolté sur le territoire de la commune, s’éleva à 10 000 quintaux, soit la quantité nécessaire à sa consommation pendant 10 mois environ.

Fin juillet, le lieutenant-colonel Chevalier, gouverneur du Mont-Bart, mis à la disposition de la ville 4 ouvriers agricoles pour une durée de quinze jours. On les envoya aux cultivateurs dont le personnel était le plus réduit.

En août, la rigueur militaire fléchit devant les besoins de l’agriculture. Les soldats des dépôts exerçant réellement la profession de cultivateur avant la guerre purent obtenir aisément une permission agricole au vu d’un certificat du maire. D’autres vinrent travailler aux champs en faisant attester par l’employeur que le soldat demandé s’entendait à la culture et que sa présence était nécessaire pour la rentrée des récoltes.

Grâce à ses mesures, la moisson se fait assez rapidement.

Denrées existant dans la commune au 5 septembre 1915 :

Blé 137 quintaux
Avoine 262 quintaux
Orge 28 quintaux
Fourrages 2075 quintaux
Pailles diverses 805 quintaux

La récolte des pommes de terre fut abondante dans toute la région. Le territoire de la commune en produisit environ 500 quintaux.

Les fruits furent assez nombreux, mais il y en eut beaucoup moins qu’en 1914.

La récolte abondante en foin et la hausse du prix du lait favorisèrent l’élevage du bétail bovin qui avait été si éprouvé par les réquisitions du début de la guerre.

 Livre Montbéliard p. 74

 

La météo en 1915 – novembre

Très humide, et froid dans la première quinzaine ; neigeux et extrêmement froid dans la deuxième. Vents du S.-O. et du N.-E.

Ouragan très violent les 12 ou 13, accompagné de pluies torrentielles. Des arbres sont déracinés ; des lignes électriques brisées ; des cheminées nombreuses, enlevées des toits.

Nuit du 15 au 16, minima avenue de la Prairie : -5°

La première neige durable fait son apparition le 17 avant le jour. Elle fond presque toute le 18, qui est une journée ensoleillée.

Nouvelle chute de neige le 26 à 19 heures.

Dans la nuit du 26 au 27, le thermomètre marque -9°, avenue de la Prairie, et la nuit suivante -11°.

Dégel et brouillard intense le 30.

Livre Montbéliard p. 74

La météo en 1915 – octobre

Sec et froid, malgré quelques belles journées. Vents dominants du N.-E.

Le froid de fin septembre se prolonge pendant la première décade qui est sèche.

Du 11 au 13, période plus chaude et pluvieuse, puis, jusqu’au 24, temps clair, sec et plutôt froid. La dernière semaine du mois est humide et le froid augmente, avec des minima voisins ou au-dessous de 0.

Jaunissement et chute précoce des feuilles.

Livre Montbéliard p. 74

La météo en 1915 – septembre

Frais, humidité dépassant la moyenne. Vents du N.-E. et du S.-O. L’abaissement de la température se maintient jusqu’au 5

Changement brusque le 6 jusqu’au 25.

Du 15 au 24, belles journées.

Du 25 au 30, période de froid humide.

Violente bourrasque dans la nuit du 26 au 27.

Livre Montbéliard p. 73