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Dessin et mot des élèves de CM2

Depuis la mise en ligne du blog, nous l’avions déjà présenté à 2 classes de CM2 ; mais l’école dans laquelle il était incontournable de présenter le blog était l’école de la Celle-saint-Cyr, le petit village de l’Yonne d’où sont issus 2 des poilus et dont un des deux rédacteurs de ce blog y a fait ses classes… !

Symbolique à tous points de vue, cette  initiative qui nous tenait tant à coeur a pu être réalisée le 31 mai 2016 grâce à la mairie de la Celle, la direction de l’école et la maîtresse des CM1/CM2.

Et il y a quelques jours nous avons trouvé dans la boîte aux lettres ce dessin et ce mot qui l’accompagne. Ceci nous a beaucoup touché et nous voulions faire apparaître cette jolie initiative sur le blog, reflétant bien le magnifique accueil et l’intérêt que cette classe a manifesté lors de notre intervention.

Trois générations ont donc travaillé sur ce blog !

Merci à eux et à Hélène !

Ecole La Celle

Demande de prisonniers de guerre

A Monsieur le Commandant du prisonnier de guerre de la 5ème région à Orléans,

Le soussigné, propriétaire à Cézy, arrondissement de Joigny, Yonne, a l’honneur de solliciter de votre bienveillance la faveur d’obtenir des prisonniers de guerre.

Deux motifs le mettent dans l’obligation de faire appel au concours de l’Administration :

  1. la pénurie absolue de main d’oeuvre
  2. la situation intéressante où se trouvent les habitants de la région qui, ayant épuisé les réserves de bois qu’ils possédaient manquent actuellement de combustible pour leur chauffage

Les prisonniers seraient affectés à l’exploitation d’une « cinquantaine d’hectares » de bois faisant partie d’un massif forestier connu sous la dénomination géographique de « Bois de Cézy » propriété appartenant au pétitionnaire ; ils exerceraient donc le métier de bûcherons.

Un groupe de « vingt hommes » serait nécessaire pour mener à bien ce travail. D’autre part le local où les prisonniers seraient installés offre toute garantie aussi bien au point de vue de la surveillance que de l’aménagement ; au surplus cette installation a été occupée tout l’hiver dernier par un poste de quarante soldats.

enfin, le soussigné prend, d’ores et déjà, l’engagement de se conformer strictement aux instructions qui lui seront données par l’Administration de la Guerre ainsi qu’aux différents charges que celle-ci croira devoir leur imposer.

Dans l’espoir, Monsieur le Commandant, que vous voudrez bien prendre en considération la requête qu’il vous soumet, le soussigné vous prie d’agréer l’expression de ses sentiments les plus distingués.

Signé : G. Dubreuil

« Le Maire de la commune de Cézy – Yonne

Considérant la haute honorabilité et la parfaite solvabilité du requérant,

croit devoir appuyer auprès de l’autorité compétente la demande qui lui est soumise par M. Dubreuil propriétaire du Bois de Cézy.

Ce faisant le Maire de Cézy envisage la situation intéressante où se trouvent les habitants de sa commune qui, par suite de la pénurie de main-d’oeuvre ne peuvent plus aujourd’hui ne peuvent plus se procurer le bois indispensable à leur chauffage.

Le Maire de Cézy sera donc reconnaissant à l’Administration de la Guerre de toutes les mesures qu’elle prendra en vue de favoriser une question qui devient d’intérêt public.

Le Maire de Cézy, Cathelin »

 

(en complément de ce sujet, cette vidéo et cet article de Histoires 14-18 sur les camps de prisonniers)

3 juin 1915 : Télégramme au sujet des réfugiés belges

CsC 030615

Préfet à Maires département Yonne,

Prière vous abstenir donner renseignements sur ce qui a été fait en faveur des réfugiés belges à quiconque ne sera pas porteur d’une autorisation préfectorale à cet effet.

1er juin 1915 : Surveillance des personnes qui circulent en France

CsC 010615 [1600x1200]

Le Ministre de l’Intérieur à Messieurs les Préfets,

Une surveillance attentive de toutes les personnes qui circulent en France, Français et Étrangers, s’imposent en ce moment.

J’ai eu le regret de constater qu’elle n’est pas partout suffisamment exercée.

J’ai l’honneur, en conséquence, de vous prier de vouloir bien prescrire d’urgence aux services de police et de gendarmerie de votre département, d’effectuer dorénavant dans les hôtels et auberges des visites inopinées et d’examiner avec la plus grande attention l’identité de chaque voyageur. Pour donner des résultats efficaces, ces visites devront être assez fréquentes et effectuées aux heures favorables.

Dans les gares, les voyageurs doivent être invités à décliner leur identité, avec pièces à l’appui. On devra s’assurer que les étrangers résidant en France ont satisfait à la loi du 8 août 1893 (modifiée).

Il conviendra également de prier M.M. les Maires de rappeler aux hôteliers et aubergistes les dispositions de l’article 475 & 2 du C.P. aussi bien que celle de leur arrêtés pris en vertu de la loi du 5 avril 1894, sur la police des garnis et de tenir la main à ce qu’elles soient rigoureusement observées.

On ne devra plus tolérer par exemple qu’un hôtelier néglige d’inscrire un voyageur qui a passé même une seule nuit dans son établissement ou accepte, sans protester, que certains autres s’inscrivent eux-mêmes sous des noms fantaisistes.

Je vous serai obligé de me faire part des mesures que vous aurez prises pour assurer l’exécution des présentes instructions.

P. le Ministre,
le directeur de la Sûreté Générale,
Signé Richard

Copie conforme adressée à
Monsieur le Maire de la Celle st Cyr
pour exécution en ce qui le concerne
Joigny le 1er juin 1915
Le Sous-Préfet,
Edgard Français

26 mai 1915 : Télégramme demandant état des réfugiés

CsC 260515 [1600x1200]

Préfet à Maires département Yonne

Veuillez m’adresser par plus prochain courrier état indiquant 1° le nombre des réfugiés français par départements origine qui résident actuellement dans votre commune et sont assistés. 2° le nombre de réfugiés volontaires non assistés.  Également même état en ce qui concerne les réfugiés belges.