Archives par mot-clé : Montbéliard

19 août 1916 : la guerre aérienne

Samedi. A 9h30, à l’occasion du marché, une alerte par tocsin, clairon et sirènes est donnée en ville. Il s’agissait d’habituer les vendeurs qui exposent leurs produits place St-Martin, à consentir à les abandonner, en cas d’apparition d’avions ennemis, pour se réfugier incontinent dans le temple.

Après explications et quelques discussions, au bout de cinq minutes, la place était vide : il ne restait que les bancs, étalages et corbeilles des vendeurs réfugiés dans le temple.

La berloque, un quart d’heure après, a repeuplé la place comme par enchantement. Chevaux, automobiles et voiturettes immobilisés sur la chaussée ont retrouvé leurs conducteurs ; et la vie s’est réveillée soudainement comme dans la Belle-au-Bois-Dormant…

Livre Montbéliard p. 220

16 août 1916 : la guerre aérienne

Mercredi. A 0h15, le taube est repassé sur la ville où il a essuyé deux coups de canons. Il venait de lancer sur Besançon qu’il avait survolé, vers 23h30, plusieurs bombes n’ayant causé que des dégâts matériels peu importants et un engin incendiaire tombé dans une vigne de la banlieue.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des avions, entre 20 heures et minuit, sont venus également bombarder Belfort. Peu de dégâts, aucune perte de vie humaine.

Livre Montbéliard p. 220

15 août 1916 : la guerre aérienne

Mardi. A 15 heures, un taube invisible est canonné au sud-est. On aperçoit les fumeroles.

A 22 heures 30, un nouveau taube dont on entend le moteur mais qu’on n’aperçoit pas malgré le clair de lune, survole la ville, se dirigeant vers le sud-ouest. LA défense anti-aérienne des Buis le canonne avec ses 90.

La sirène n’a pu donner l’alarme qu’à 22h45. Le quartier de la Prairie a été prévenu à son de caisse par son petit tambourineur.

Livre Montbéliard p. 220

9 août 1916 : la guerre aérienne

Mercredi. On apprend ici qu’un petit ballonnet allemand est tombé près du moulin de Villars-sous-Ecot. Il apportait des numéros de la Gazette des Ardennes.

A 15 heures, alerte par sirènes, tocsin et clairon organisée par le commandant des étapes. Les mesures prévues en cas d’apparition d’engins aériens sont prises aussitôt ; les gendarmes de la prévôté et la police municipale tiennent la main à leur exécution.

Livre Montbéliard p. 220

5 août 1916 : la guerre aérienne

Samedi. A 11h25, un taube invisible est canonné. Les sirènes, le tocsin de l’hôtel de ville donnent l’alarme en exécution des nouvelles instructions. Comme elles ne sont pas encore rendues publiques -l’épreuve du placard est apportée à la mairie par l’imprimeur au moment même où la cloche sonne – tout ce branle-bas provoque une grande émotion.

Livre Montbéliard p. 219

1er août 1916 : la guerre aérienne

Mardi. A 18 heures, un biplan français à deux moteurs survole la ville, vire au_dessus de la Citadelle et passe si près du clocher de l’hôtel de ville qu’on croit qu’il va tomber.

Un des aviateurs agite la main pour saluer la population.

Livre Montbéliard p. 219