Mercredi. A 8 heures, un taube s’avance au nord-est de la ville. Il est canonné.
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12 avril 1916 : La Guerre Aérienne
Mercredi. La presse bisontine n’a plus le droit de parler des taubes. La Dépêche remplace les blancs par un dessin représentant un avion.
Les journaux Montbéliardais, au contraire, continuent de bénéficier des faveurs d’Anastasie. Le Pays de Montbéliard signale encore un avion dans son numéro du 6. Comme on s’en étonne auprès de M. le professeur Meunier, un des censeurs, ce dernier répond que ce n’est pas surprenant. C’est le crieur du journal qui – lorsqu’il le vend déjà dans la rue – lui apporte le numéro à censurer.
- on se moque de moi, fait le fin humoriste, mais je ne suis pas un ingrat…
A la demande du lieutenant-colonel du génie Chambeau, commandant d’armes, le maire, par un arrêté du même jour, prescrit les mesures à prendre, en cas d’alerte, par la population qui ne tient pas compte des recommandations précédentes.
Dorénavant, en cas de passage d’avion ennemi, un clairon exécutera la sonnerie de la retraite. Les habitants devront rentrer sans tarder dans les maisons dont les portes seront laissées ouvertes pour que les passants puissent entrer.
Les jours de marchés, les portes du temple Saint-Martin resteront également ouvertes. Partout, les passants sont tenus de chercher un abri dans les magasins, corridors et rez-de-chaussée des habitations.
11 avril 1916 : la guerre aérienne
Mardi. A 11 heures, un fokker fait son apparition sur la ville se dirigeant vers l’ouest. Pris sous le feu des auto-canons, il rebrousse chemin et disparaît à l’est.
Pour la première fois, les clairons ont sonné l’alarme. Des débris de shrapnells sont recueillis près de la gare des marchandises et avenue de la Prairie.
Rue du Collège, une vitre du café Plançon a été brisée par un éclat d’obus.
5 avril 1916 : la guerre aérienne
Mercredi. Dans le Petit Comtois du 5 avril 1916 la note qui signalait le passage de l’avion ennemi, est caviardée.
A 10 heures, six auto-canons passent devant l’hôtel de ville et vont prendre position sur les hauteurs.
Livre Montbéliard p. 215

4 avril 1916 : la guerre aérienne
Mardi. Un fokker passe au nord-ouest de la ville à 10h10. Canonné par les auto-canons des troupes cantonnées autour de Montbéliard, il reprend la direction du sud-est.
Les fumerolles qui l’entourent de très près, nous ont donné un moment l’espoir de le voir abattre. Beaucoup d’éclats d’obus ont été retrouvés à la Citadelle.
A 19h30, exercice des projecteurs installés sur les terrasses du Château et les sommets avoisinant de la ville.
La météo en 1916 – Avril
Beau début, puis période hivernale avec pluie froide et neige ; dernière semaine très douce. Vents du S.-O et du N.-E. Belles journées dans la première huitaine ; du 9 au 23, période de froid, de pluie et de neige ; du 2 au 30, journées printanières.
Pluie : 102 m/m à Montbéliard
Le froid humide de la deuxième décade provoque la coulure des fruits.
Le 15 la neige tombe comme en plein hiver. Avenue de la Prairie, la glace atteint 5 m/m d’épaisseur. Le 22, à 10 heures, orage accompagné de quatre coups de tonnerre. L’obscurité devient telle qu’on est obligé d’éclairer les magasins à l’électricité.
30 mars 1916 : la guerre aérienne
jeudi. Vers 9h30 un taube survole la ville, mais il est difficile de l’apercevoir dans les nuages blancs. Il est canonné par les forts.
10 mars 1916 : la guerre aérienne
Vendredi. A 11h10, un aéro complètement blanc a fait son apparition à l’Est de la ville, puis a disparu du côté de Delle.
Il a été revu à 11h45 à l’Est de notre ville. On dit qu’un taube a jeté des bombes avant midi à l’Isle-sur-Doubs.
Le même jour, à 10 heures, l’alarme était donnée à Besançon. Un avion tout blanc passa sur la ville à une hauteur d’environ mille mètres.
La météo en 1916 – Mars
Première décade froide et neigeuse ; deuxième relativement belle et douce ; le mauvais temps réapparaît dans la troisième, mais finit par trois belles journées. Vents du S.-O.
Pluie : 96 m/m à Montbéliard
Le 1er mars, on ressent à Montbéliard, la secousse sismique observée à Besançon, à 20 h. 53 mn. 51 s.
29 février 1916 : la guerre aérienne
mardi 29 février. A 7h15 un taube passe au-dessus de la ville à une grande hauteur, se dirigeant vers l’ouest. Il est canonné par le Mont-Bart et le Vaudois et disparaît dans les nuages, en suivant la direction ce-dessus.
A 8h15, puis à 9h, trois coups de canon tirés de la Citadelle signalaient aux Bisontins l’approche d’un taube.
A 12h30 un avion inidentifié a repassé sur Montbéliard, se dirigeant vers le sud-est.