Une lettre
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Le Miroir du 3 septembre 1916
(cliquez sur l’image pour feuilleter la revue sur Gallica)
2 septembre 1916 : envoi en Allemagne
Une carte
1er septembre 1916 : carte postale envoyée du front
2 cartes datées du 1er septembre ont été conservées, une pour sa femme et l’autre pour ses parents. Au verso dans la marge de droite le nom du photographe allemand qui a pris le cliché et une rature juste avant l’année ; le mois a été barré ?
« Schneidemühl, le 1er septembre 1916
Ma chère Emilienne bien aimée cette photo c’est pour tes grand parents. Je suis toujours en bonne santé ainssi que mes camarades. Je pense que pour vous il en est toujours de même. Je viens de recevoir ta lettre du 4 août qui ma fait plaisir d’avoir de vos nouvelles et les détails de la moisson. Tu as bien fais puisque tu as trouvé quelqu’un pour faire l’école à Raymonde pendant les vacances cela lui entretienderas le peu que elle sait, je sais bien que pour toi c’est impossible.
J’ai reçu le colis postal du 8 août j’ai trouver chocolat, chocolat suisse, et un saucisson en bonne condition. Ne m’envoye pas plus que je te demande. Vous préférez le petit cheval à la machine que le nôtre. Je n’enverrai pas de photo à ma tante Sidalise je fais comme ils font ils ne m’on jamais fais réponse à ma carte de février. Inutile de te déranger pour eux ni de leur faire part de la photo. Je conserve dans la triste période que l’on passe don je garde un triste et bon souvenir garde tout pour toi.
Ton mari qui vous embrasse bien tous d’amitié en attendant en attendant le bonheur de ce revoir.
Ton mari pour la vie, Rocher Georges »
« Schneidemühl, le 1er septembre 1916,
Mes chers bons parents, je vous envoie ma photographie je suis toujours en bonne santé ainssi que mes camarades, je pense que pour vous tous il en est toujours de même. J’en envoyrais une dans 15 j à ma tante Bouleau et à mme Vial dont je conserve un bon souvenir d’eux. Elles ne m’oublie pas, elles ne fait pas comme ma tante Sidalise, ils ne mon jamais fais réponse à ma carte de février, je fais la même chose je ne leur envoyrais pas de photo. Dans la triste période que l’on passe je les ai à coeur pour bien des choses. Inutile de leur parler quoi que ce soit de moi ni de leur montrer la photo.
J’ai su par Emilienne les détails de la moisson hier sur sa lettre du 4 août qui ma fait bien plaisir. En voilà des déménagements et des voyages que vous faites. Vous n’avez peut-être plus les terres à Alfred Blandin. tu ne ma jamais dit si vous avez racheter une vache surement que vous en avez toujours qu’une. Bien des choses à ma tante Bouleau et à mon oncle. En même temps j’écris à Emilienne.
vous fils qui vous embrasse de tout son coeur en attendant le bonheur de vous revoir, Rocher Georges »
1er septembre 1916 : la guerre aérienne
Vendredi. A 12h10, un Fokker de chasse survole la ville ; il est énergiquement canonné. rendu furieux par l’éclatement des obus qui l’encerclent, il envoie sur la ville une bordée de sa mitrailleuse. Deux balles sont retrouvées rue d’Héricourt ; des tuiles sont brisées rue des bannots.
Michel-Etienne Mauveaux qui va donner l’alarme avec son tambour, a la main frôlée par un éclat d’obus.
La météo en 1916 – Septembre
Froid et humide. Vents faibles du S.-O. et du N.-E. Débute avec trois belles journées ; puis temps gris, froid et humide, sauf les 9 et 10, succède jusqu’au 21 ; belles journées d’été du 22 au 27, ensuite journées froides et très pluvieuses.
Pluie : 94 m/m à Montbéliard;
Précoces brouillard ; gelées blanches, 15 et 16
27 août 1916 : carte postale envoyée du front

« Schneidemühl, le 27 août 1916,
Ma chère Emilienne bien aimée,
Nous sommes tout les 3 en bonne santé, je pense que pour vous tous il en est toujours de mêmes. (j’ai) reçu cette semaine tes lettres du 12 et 6 août ta carte du 8 août et une de ma tante Bouleau. (Celle du) 31 juillet qui ma fait plaisir d’avoir de vos nouvelles. Oui j’ai reçu les pastilles Dupéroux (et le) menthol.
Je t’envoie la photo ou nous sommes les 12 camarades de travaille. Dans le colis (du) 22 juillet tu as mis du beurre pas fondu il est arriver avec un goût aigre, je l’ai fait fondre je te dirais que jusqu’à ce jour le dimanche nous mangeons pas chez nos (pa)trons nous avons toujours eu de quoi manger dans nos colis, trouver du bois pour faire quelque chose qui nous plaisez. Mon travail va bien, en ce moment je ne fais que la charrue. Vous êtes arranger pour que maman est tout amener son bétail tu me le dira. ils ont toujours qu’une vache, ma tante pensez faire la bassecour comme les autres années.
Bien des choses à toute la famille pour moi. Ton mari qui t’embrasse (??) coeur ainsi que notre Raymonde.
Rocher Georges »
Note : La carte est étonnamment tronquée de 2 ou 3 mm, ce qui a amputé la fin des phrases du bord droit côté écrit. C’est la 1ère carte de 1916, la dernière datant de fin novembre 1915, et évoque ses conditions de travail (des champs apparemment). Les visages sont graves masi les hommes ne semblent pas anxieux et en mauvaise santé. Il fait référence au contenu d’un colis, probablement celui du 10 juin 1916, dernier à avoir contenu des pastilles Dupeyroux et du menthol.
Le Miroir du 27 août 1916
(cliquez sur l’image pour feuilleter la revue sur Gallica)
25 août 1916 : envoi en Allemagne
Une lettre
23 août 1916 : la guerre aérienne
Mercredi. A 10h40, un avion allemand apparaît à l’Est de la ville. La défense anti-aérienne des Buis interrompt son tir lorsqu’elle s’aperçoit que notre adversaire est poursuivi par un avion de chasse. Les deux appareils disparaissent dans les nuages au nord-est.




